Chirurgie ambulatoire, attention à la sortie

Aux urgences du CHRU de Lille, le 11 janvier 2017.

Dans un avis rendu public ce lundi, la Haute Autorité de santé s'inquiète d'un manque d'informations données aux patients à leur sortie de cette chirurgie sans hospitalisation.

«De l’ambulatoire, que de l’ambulatoire». C’est le refrain de nos politiques et de nos experts pour diminuer le coût des hospitalisations. Mais cela fait-il, pour autant, le bonheur des patients ? C’est un peu ce qu’a voulu voir la Haute Autorité de santé (HAS) dans un avis rendu public, ce lundi matin. Résultat ? Correct.

Arriver à 70 % des actes opératoires

La chirurgie ambulatoire, on le sait, se définit «comme une chirurgie programmée et réalisée au cours d’une hospitalisation de moins de 12 h, sans hébergement de nuit». C’est aujourd’hui la grande mode, mais cela nécessite des organisations très au carré. Bien réalisée et bien organisée, elle est évidemment porteuse d’économies. En France, longtemps en retard, les pouvoirs publics soutiennent à fond son déploiement. Le taux d’hospitalisation en chirurgie ambulatoire est ainsi passé de 32 % en 2007 à 54,7 % en 2016. L’objectif étant d’atteindre 70 % en 2022.

De fait, il y a toujours eu une ambiguïté sur cette chirurgie ambulatoire. Formellement, elle présente l’intérêt de permettre au patient de ne rester hospitalisé que le strict temps nécessaire et de retourner chez lui le jour même de l’intervention. Limitant ainsi l’éloignement du cadre de vie habituel qui peut être perturbant, en particulier pour les enfants et les personnes âgées. L’autre intérêt est de réduire le risque d’exposition pour l’opéré à des infections associées aux soins, ce risque augmentant avec la durée de l’hospitalisation. «Elle permet aussi de redéployer des dépenses d’hébergement vers des usages plus pertinents», écrit la Haute Autorité de santé.

Mais qu’en est-il pour le patient ? Est-il content ? Est-ce cela qu’il souhaitait ? Malheureusement, toujours dans les rapports de la HAS, la réponse reste engoncée dans un vocabulaire très administratif, sans (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Gilets jaunes : quand Macron lançait l'alerte à l'international
Macron face aux Français pour sortir de la crise des «gilets jaunes»
Quel mea culpa pour Macron, cible numéro un des «gilets jaunes»?
L’Assemblée s’attelle au projet de loi «Brexit» pour préparer la France à tous les scénarios
«Gilets jaunes»: Macron appelé à rapprocher la démocratie du peuple