«Les Chinois dépensent tout leur argent en un temps très court»

Vendeuses asiatiques, vigiles sachant des mots de mandarin, détaxe simplifiée… en face des historiques Galeries Lafayette, à Paris, s’est ouvert une annexe dédiée aux touristes chinois.

Ils avancent en grappes, portable à la main, et brandissent, à l’intention des vendeuses, l’image de l’article qu’ils cherchent. Peu de mots, juste la photo d’un produit de consommation estampillé maison. Les Chinois ont depuis septembre un magasin dédié des Galeries Lafayette, boulevard Haussmann, en face de l’établissement historique. Bienvenue au «Shopping and Welcome Center», un espace de 4 200 mètres carrés répartis sur deux niveaux, aménagés par l’architecte Ora-ïto, sorte de Galeries Lafayette en modèle réduit. L’imposant agent de sécurité a même appris le mot sésame - en chinois - qui fait ouvrir leurs sacs à la clientèle. Les vendeuses parlent toutes la langue, elles viennent de Chine ou de Taïwan, et arborent pour la majorité d’entre elles des prénoms francisés. «C’est plus facile à prononcer», souligne l’une d’elles.

Environ 900 000 touristes chinois seraient accueillis chaque année en Ile-de-France. 70 % voyagent en groupe. Le montant moyen des achats en France, réglés par Union Pay, une des plus importantes cartes de paiement chinoises, est de 877 euros.

Devant un stand de maroquinerie, Sonya explique que les clients sont particulièrement friands des produits «où on voit les logos - ils raffolent de Louis Vuitton - ou des sacs en toile, moins onéreux que le cuir». A son stand, 85 % de la clientèle est chinoise. «Ils s’arrêtent quand on leur parle en chinois, cela les interpelle et ils viennent nous voir», dit Sonya. La vendeuse a appris des rudiments de la langue - «je ne peux pas tenir une conversation pour un dîner» - et explique que les guides font souvent sortir les clients chinois de la partie historique des Galeries, «la coupole», pour les rediriger vers le magasin qui leur est consacré. Sonya croit savoir que tous les produits accessibles aux Galeries le sont aussi (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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