En Chine, le nombre de foyers “super-riches” diminue

Mardi 19 mars, l’institut Hurun Research a publié son rapport annuel “Hurun Wealth Report”, relate le quotidien de Singapour Lianhe Zaobao. Celui-ci analyse depuis quinze ans l’évolution de la richesse de certains des foyers les plus aisés de Chine. Cette dernière publication, se focalisant sur les données de l’année 2022, fait état d’une diminution du nombre de foyers dits “fortunés” par rapport à l’année précédente – la seconde baisse enregistrée depuis la création du rapport – et d’une baisse globale de leur richesse de 3,6 %.

Dans le détail, ce sont les foyers chinois possédant un patrimoine supérieur à 100 millions de yuans (12,7 millions d’euros) qui sont le plus touchés : 5 200 ménages sont sortis de cette tranche (− 3,8 % en un an) qui regroupe toujours quelque 133 000 foyers.

2,08 millions de foyers disposent d’un patrimoine compris entre 10 et 100 millions de yuans (entre 1,2 et 12,7 millions d’euros), soit un recul de 1,3 % ; 5,14 millions de foyers entre 6 et 10 millions de yuans (entre 750 000 et 1,2 million d’euros), soit une baisse de 0,8 %.

Une tendance mondiale ?

La répartition géographique des ménages aisés conserve un schéma dit “3 + 2 + 2”. En résumé, le trio de ville Pékin-Shanghai-Hong Kong regroupe le plus de ménages fortunés, suivi des deux métropoles du Sud, Shenzhen et Guangzhou, et enfin de Hangzhou et Ningbo, villes de la province du Zhejiang .

Toujours selon le rapport de l’institut Hurun Research, l’héritage occupe une place croissante dans la constitution de la fortune des foyers chinois. D’ici dix ans, 21 000 milliards de yuans (2 700 milliards d’euros) de richesses seront transmis aux générations suivantes en Chine. Une tendance qui ne devrait cesser de s’accélérer pour atteindre 49 000 milliards de yuans (6 300 milliards d’euros) transmis d’ici vingt ans et 84 000 milliards de yuans (10 000 milliards d’euros) d’ici trente ans.

Quant aux raisons qui expliquent ce phénomène, le Britannique Rupert Hoogewerf, aussi connu sous son nom chinois de Hu Run, fondateur de l’institut Hurun Report, relativise. “Au niveau mondial, la richesse privée a été touchée à des degrés divers dans les principaux pays [développés]” en raison des répercussions de la pandémie de Covid-19, de l’évolution de la géopolitique internationale ainsi que de l’incertitude concernant les perspectives économiques mondiales.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :