En Chine, l’avenir incertain des salariés étrangers

Le 20e congrès du Parti communiste chinois, qui aura lieu cet automne, pourrait être l’occasion d’un infléchissement de la politique sanitaire mise en œuvre par Pékin. C’est en tout cas ce que veut croire Johannes Hack, le président de la Chambre de commerce allemande de Hong Kong, rapporte le South China Morning Post. “Il s’agit évidemment d’un événement politique majeur. Nous espérons que le gouvernement chinois en profitera pour faire le point sur les conséquences économiques de sa stratégie zéro Covid et pour la réévaluer en fonction des intérêts du pays.”

C’est un point sur lequel les dirigeants des entreprises occidentales installées en Chine sont d’accord : la politique zéro Covid ne leur a pas facilité pas la vie. Notamment parce que presque tous éprouvent les pires difficultés pour convaincre leurs collaborateurs de rester ou de venir en Chine. “La communauté expatriée est en déclin, reconnaît Johannes Hack. À Shanghai, par exemple, les expats sont nombreux actuellement à vouloir quitter la ville, même si le confinement a été assoupli. Il y a un problème de confiance et nous ne pouvons attacher personne sur une chaise.”

Après la flambée des contaminations intervenue au printemps et deux mois de confinement strict en avril et mai derniers, les autorités de Shanghai ont lancé à la mi-juillet une campagne de tests dans treize des seize districts de la ville “pour ne prendre aucun risque”, même si la situation est “moins grave qu’au printemps”. D’où une nouvelle vague d’anxiété chez les expatriés qui vivent sur place, “en particulier chez ceux qui ont des enfants”, précise Johannes Hack.

Recours accru à la main-d’œuvre locale

Dans ces conditions, remplacer les employés partants par d’autres professionnels expatriés est devenu très difficile. Comme beaucoup d’autres, les entreprises allemandes implantées en Chine doivent avoir davantage recours à la main-d’œuvre locale. “Nous avions jusqu’à présent un mélange d’expatriés et de talents locaux. Maintenant, nos collaborateurs chinois sont plus nombreux que les expats et c’est d’ailleurs ce que veut le gouvernement chinois.”

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