La Chine assouplit ses restrictions sanitaires dans la foulée des manifestations

Plusieurs villes chinoises ont encore allégé les règles draconiennes anti-Covid vendredi 2 décembre 2022, dans la foulée des manifestations historiques des derniers jours pour réclamer la fin des restrictions et davantage de libertés.

La colère et la frustration des Chinois à l'égard de la ligne dure de Pékin en matière de lutte contre la pandémie ont débordé dans les rues du pays le week-end dernier. Cette mobilisation est d'une ampleur inédite depuis des décennies. Dans la foulée, plusieurs villes ont commencé à assouplir les restrictions sanitaires, comme l'abandon des tests quotidiens de masse, un des piliers fastidieux de la vie sous le règne du "zéro-Covid".

À partir de vendredi, la métropole de Chengdu (sud-ouest) n'exigera plus un résultat de test négatif récent pour entrer dans les lieux publics ou prendre le métro, mais seulement un pass sanitaire au vert, confirmant qu'ils n'ont pas traversé une zone "à haut risque". Dans la capitale, Pékin, les autorités sanitaires ont appelé les hôpitaux jeudi à cesser de refuser des soins en l'absence de test PCR négatif datant de moins de 48 heures.

La Chine a connu une série de décès, quand les soins ou les secours ont été retardés par les strictes mesures anti-Covid, en particulier la mort récente d'un bébé de quatre mois coincé en quarantaine avec son père. En janvier, une femme enceinte de la ville de Xi'an avait également perdu son bébé, après le refus de l'hôpital de la prendre en charge faute de test PCR.

Ces décès ont été un cri de ralliement pendant les manifestations, un post devenu viral énumérant les noms de tous ceux qui sont morts à cause de négligences liées aux restrictions sanitaires. De nombreuses autres villes touchées par une recrudescence des cas de coronavirus autorisent désormais la réouverture des restaurants, des centres commerciaux et même des écoles, s'écartant ainsi clairement des règles strictes de confinement qui prévalaient jusqu'ici.

Un livreur de colis dans une rue d'Urumqi, capitale de la région du Xinjiang, le 1er décembre 2022 dans le nord-ouest de la Chine  (CNS/AFP - -)
Un livreur de colis dans une rue d'Urumqi, capitale de la région du Xinjiang, le 1er décembre 2022 dans le nord-ouest de la Chine (CNS/AFP - -)

Dans la ville d'Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), où un incendie mortel avait déclenché les premières manifestations, le[...]

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