Les Chiens de Navarre : «Chaque comédien tire ses cartouches comme bon lui semble»

Rencontre avec deux nouveaux membres de la troupe qui, avec l’hilarant «Jusque dans vos bras», mord dans le thème de l’identité nationale.

Créé cet été aux Nuits de Fourvière, à Lyon, le nouveau spectacle des Chiens de Navarre séjourne un mois à Paris, avant deux années de tournée. Diatribe sur le thème de l’identité nationale brassant aussi bien la question du sort réservé aux migrants que la convocation de figures historiques censément garantes de valeurs rances, Jusque dans vos bras fonctionne sur une succession de tableaux souvent coriaces, parfois convenus… voire les deux simultanément.

Avec un tableau de chasse composé de huit créations en douze ans (Une raclette, Nous avons les machines…), la compagnie (troupe, collectif, bande, peu leur importe) est suivie par un public désormais nombreux et fervent. Au point que toutes les salles du pays affichent complet à l’idée de se repaître derechef d’un humour social volontiers borderline, fondé sur des situations partant en couilles - y compris stricto sensu - plus souvent que de (dé)raison. Signe particulier, manquent néanmoins cette fois à l’appel la moitié des comédiens parmi les plus emblématiques, tels Thomas Scimeca et Jean-Luc Vincent, attirés (temporairement ?) par le chant des sirènes cinématographiques.

A l’inverse, de nouveaux visages sont apparus. Fraîchement embarqués, Pascal Sangla (qui a aussi un pied dans la chanson) et Alexandre Steiger (également acteur de cinéma et écrivain qui vient de sortir un premier roman, la Distance) racontent l’expérience telle que vécue de l’intérieur.

Comment se fait-on une place au sein des Chiens de Navarre ?

Pascal Sangla : A la base, ce sont des amis. Je les connais depuis plus de dix ans, avant même la création des Chiens de Navarre, quand Jean-Christophe Meurisse, le metteur en scène, était encore comédien. Après deux ou trois rendez-vous manqués, j’ai commencé à jouer dans le précédent spectacle, les Armoires normandes, qui intégrait déjà trois nouveaux (...)

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