Chiara Mastroianni : « À bientôt 52 ans, il est temps d’assumer totalement le fait d’être “la fille de” »
Il faut voir la tête de ses proches lorsque Chiara Mastroianni reprend la tenue de son père à l'époque de Huit et demi, de Fellini. Comme lui, elle arbore chemise blanche, costume, cravate et feutre noirs, sans oublier une fine moustache et de grosses lunettes de soleil. Et se fait appeler « Marcello ». Elle y croit. Nous aussi. La ressemblance est troublante. Dans le nouveau film de Christophe Honoré, Marcello mio, en compétition au Festival de Cannes (en salle le 22 mai), l'actrice se métamorphose, selon son expression, en « fantôme », dans un jeu plein de fantaisie sur les apparences et le travestissement dans l'esprit de Marivaux et de Musset.
« À bientôt 52 ans, je me suis dit qu'il était temps d'assumer totalement le fait d'être “la fille de” et de m'amuser avec ça », avoue d'emblée l'actrice en jean, rayonnante, les traits fins, sans maquillage, installée dans un coin calme d'un hôtel parisien. La simplicité même, comme son père. « Pendant le tournage, à la séance de maquillage, j'avais vraiment l'impression de tisser un lien avec ce double de fiction. Ce déguisement, c'était mon Batman à moi. Cela me donnait beaucoup de plaisir, de force et de liberté dans mon jeu. »
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