Des chercheurs testent pour la première fois des protections hygiéniques avec du sang, et montrent qu’aucune n’est adaptée

Les règles ne sont ni bleues, ni aussi liquide que de l’eau. C’est pourtant en 2018 seulement que le sang menstruel est pour la première fois représenté en rouge dans un spot publicitaire, et en 2023 que les protections périodiques sont testées non pas avec de l’eau, mais du sang.

Les saignements abondants affectent jusqu'à un tiers des femmes en période de menstruation et ont un impact négatif sur la qualité de vie. Pourtant, il aura fallu attendre 2023 pour que des chercheurs testent pour la première fois des protections périodiques avec du sang. Jusqu’à présent, leur taux d’absorption était exclusivement mesuré à l’aide d’eau ou de solution saline. Une pratique qui questionne, à la fois dans les laboratoires et les industries, alors que se développent depuis quelques années une multitude de solutions alternatives pour lutter contre les saignements abondants.

Pour mieux comprendre la capacité d’absorption de ces nouveaux produits, quatre chercheuses de l’université de Portland ont testé 21 solutions d’hygiène menstruelle disponibles sur le marché, mais cette fois-ci avec du sang. Leurs résultats sont publiés dans la revue BMJ Sexual & Reproductive Health.

"Ce qui compte pour moi, c’est l’absorption"

Écologiques, confortables, absorbantes,… Les promesses des protections hygiéniques sont nombreuses, tout comme leurs formats. Du tampon à la cup, en passant par des méthodes moins invasives comme la culotte menstruelle ou la serviette jetable, tout le monde devrait y trouver son bonheur. Mais l’absorption, utilité première de la protection menstruelle, semble encore insuffisante pour bon nombre d’utilisatrices au flux important.

"Ce qui compte pour moi, c’est l’absorption, et une méthode non-invasive", affirme Cécile, 35 ans, à Sciences et Avenir. Après avoir testé les sous-vêtements menstruels, elle s’est finalement rabattue sur les serviettes jetables. Lors d’un cycle menstruel "classique", les personnes menstruées perdent entre 50 et 80 mL de sang. Parmi les 21 produits d'hygiène menstruelle testés par les chercheurs, ce sont en effet les sous-vêtements menstruels qui ont retenu la plus petite quantité de sang (2 mL). À l’inverse, le disque menstruel, dérivé de la cup et encore peu connu, est celui qui a absorbé le plus de sang (de 60 à 80 ml[...]

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