Des chercheurs américains présentent le premier dispositif anti-fatigue vocale

Le premier dispositif évaluant la fatigue des cordes vocales a été mis au point par une équipe américaine. Relié par Bluetooth à un smartphone, il prévient celui qui parle ou chante trop qu’il est temps de se taire pour mettre ses cordes vocales au repos.

Patrick Bruel aurait sans doute adoré : ne plus se casser la voix, c'est désormais possible. Voilà le premier dispositif évaluant la fatigue vocale. Destiné aux chanteurs, coachs sportifs, enseignants, politiciens... bref, à tous ceux qui utilisent énormément leur voix dans leur vie professionnelle, il a été mis au point par des chercheurs de l’Université américaine Northwestern (Illinois). Dévoilé dans la revue The Proceedings of the National Academy of Sciences, il se présente sous la forme d’un petit capteur souple et flexible, se positionnant simplement sur la peau, au niveau du de thorax, via un patch adhésif.

Un signal haptique indique qu'il est temps de se taire

Grâce à des algorithmes d’apprentissage automatique personnalisés distinguant la parole du chant, il est possible de détecter les vibrations des cordes vocales dès que la personne parle ou chante tout en mesurant différents paramètres (fréquence, volume, amplitude, durée). Une fois enregistrées, les données sont, via Bluetooth, envoyées sur le smartphone ou la tablette de l'utilisateur pour que celui-ci puisse surveiller son activité vocale en temps réel tout au long de la journée et donc avoir un retour sur l'état de ses capacités.

Quand le seuil est atteint, le smartphone (ou même une montre connectée ou un autre appareil d'accompagnement situé par exemple au poignet) fournit un retour haptique en temps réel en guise d'alerte. Il est alors grand temps de se taire et de faire une pause pour mettre ses cordes vocales au repos et ne pas se retrouver aphone, amputé de son outil de travail.

Un dispositif qui a connu plusieurs vies

Ce dispositif a en fait connu plusieurs étapes. Initialement créé par John A. Rogers, bioélectronicien à l’Université de Northwestern, le capteur était au début destiné à améliorer la rééducation (parole, déglutition) de patients atteints d’un accident vasculaire cérébral.

Pendant la pandémie, les travaux se sont réorientés dans le diagnostic des symptômes comme la toux. Mais[...]

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