Plus cher et toujours plus demandé, le boom de l’enseignement privé en Allemagne

C’est un secteur qui ne connaît pas la crise. En Allemagne, les établissements scolaires privés croulent sous la demande d’élèves et étudiants intéressés par les formations proposées. Le nombre d’étudiants a plus que doublé entre 2011 et 2021, selon les chiffres de l’Office fédéral des statistiques, l’équivalent allemand de l’Insee. Environ 343 000 étudiantes et étudiants sont inscrits dans le privé, soit “un étudiant sur huit” rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Le quotidien s’interroge donc sur les raisons de cette ruée. Premier point, en s’inscrivant dans le privé, les élèves recherchent de bonnes conditions d’apprentissage et une approche plus personnalisée de l’enseignement. “À l’International School of Management (ISM), dont le siège se situe à Dortmund, on ne compte par exemple que sept étudiants pour un professeur”, note la FAZ.

Selon une étude de l’Institut de l’économie allemande (IW), un institut de recherche économique privé allemand, les groupes scolaires privés ont tiré la leçon de la crise sanitaire en proposant des parcours flexibles tels que des cursus non seulement en présentiel, mais aussi à distance. Autre axe qui séduit les étudiants, la proximité avec le monde professionnel ainsi que le large réseau que se targuent d’avoir certains établissements. Une pléthore de débouchés qui rassure les inscrits.

Tarifs élevés

“Les établissements privés sont tout simplement plus agiles et plus dynamiques que les établissements publics et peuvent mieux réagir aux exigences du marché et des étudiants”, assure au titre de Francfort, Audrey Mehn, vice-présidente de l’enseignement à l’ISM.

Mais il y a un hic. Le coût de ces établissements, qui varie entre 10 000 et 60 000 euros l’année scolaire. “Peu d’étudiants ont suffisamment de fonds propres à cet âge, ils doivent donc soit compter sur le soutien de leurs parents, soit trouver d’autres moyens de financement”, écrit la FAZ.

Certains étudiants se rabattent sur un travail d’appoint tandis que d’autres privilégient des formations en alternance pour s’assurer un revenu pendant leurs études. Enfin, certaines écoles privées “proposent de reporter les frais d’inscription ou octroient des bourses aux parents isolés et aux étudiants de deuxième année talentueux”, et il existe également des bourses publiques.

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