Chemsex : un quinquagénaire retrouvé mort à Bordeaux, une enquête pour homicide involontaire ouverte

Un homme né en 1966 a été retrouvé mort ce lundi 8 avril à Bordeaux. La découverte chez lui de produits "liés au chemsex" a conduit le parquet à ouvrir une enquête pour homicide involontaire.

Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte à Bordeaux, après la mort lundi d'un quinquagénaire et la découverte chez lui de produits "liés au chemsex", a annoncé ce mardi 9 avril le parquet, qui n'établit "aucun lien" avec deux décès similaires le mois dernier.

"La victime, née en 1966, a été retrouvée morte par les secours en présence de deux autres personnes", a déclaré un porte-parole du parquet de Bordeaux, confirmant des informations du Figaro et de M6. L'un de ces deux hommes a été placé en garde à vue, a-t-on précisé de même source.

3MMC et GBL retrouvés

Le chemsex, terme basé sur la contraction de "chemicals" (produits chimiques), désigne le fait de consommer des produits psychotropes dans le but d'intensifier et prolonger les rapports sexuels.

"Lors de la perquisition au domicile ont été retrouvés des produits stupéfiants type 3MMC, GBL, des produits liés au chemsex", confirme le parquet.

Ce sont les deux autres hommes présents au domicile qui ont appelé les secours. On ignore dans l'immédiat les causes exactes du décès. Une autopsie a été ordonnée et l'enquête a été confiée à la Division de la criminalité territoriale.

Ce nouveau décès intervient trois semaines après l'ouverture à Bordeaux de trois enquêtes distinctes au sujet de quatre overdoses, dont deux mortelles, subies mi-mars à plusieurs jours d'intervalle par des hommes consommant des produits liés au "chemsex".

"En l'état des investigations, il n'y a aucun lien entre ce nouveau décès et les autres dossiers. Toutes les affaires sont différentes", a précisé le parquet.

Le "chemsex" est apparu dans les années 2000 et la pratique a été favorisée ces dernières années par les applications de rencontre comme Grindr, pour des "sexparties" sur un temps long (un week-end, plusieurs jours d'affilée).

Outre les risques d'overdose ou liés à l'injection de stupéfiants, cette pratique peut entraîner une fatigue intense, avec des effets de déprime, d'anxiété et de paranoïa chez ses adeptes les plus assidus.

Article original publié sur BFMTV.com

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