Chemsex : en quoi consiste cette pratique à risque ?

Consommer une drogue pour augmenter le plaisir sexuel n'a rien d'un phénomène nouveau. Depuis la Rome antique, l'opium est associé à la sexualité. La littérature en a toujours témoigné. Baudelaire décrivait les effets de la substance opiacée sur les plaisirs dans Les fleurs du Mal, au sein du poème Le poison. Mais depuis une dizaine d'années, une pratique semble se distinguer, il s'agit du chemsex qui consiste à consommer certains types de drogues dans l'unique but d'améliorer, de prolonger, d'intensifier l'acte sexuel. La différence avec la sexualité sous substances décrite depuis la nuit des temps dans la littérature ? Les patients ne présentent souvent pas d'addiction (ni même de consommation) de drogue en dehors du chemsex. La psychiatre addictologue Muriel Grégoire, cheffe de service à la villa Floréal à Aix-en-Provence, nous en dit plus.

Une pratique sexuelle venue des pays anglo-saxons

Des témoignages relatent des "chemsex parties" qui peuvent durer de plusieurs heures à plusieurs jours. Les chemsexeurs évoquent un désir sexuel insatiable, des prises de drogues qui s'enchaînent et 24h, 48h, 72h sans manger, sans dormir, sans interrompre l'acte sexuel. Tous racontent une envie irrépressible de recommencer, parfois au péril de leur vie. Overdoses, maladies, épuisement ou encore état dépressif conduisant au suicide sont parfois évoqués en lien avec le chemsex.

"J'ai eu en consultation mon premier chemsexeur en 2010, au Centre Marmottan (spécialisé (...)

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