Les chauffeurs Uber bientôt salariés aux Etats-Unis ?

Une voiture Uber, en Californie, en 2014.

Un juge californien a validé un recours de conducteurs de l'entreprise, susceptible de remettre en cause un des fondements du service de VTC.

Uber tremble. Un juge californien a validé, mardi, le lancement d’un recours en nom collectif de conducteurs d’Uber, susceptible de remettre en cause un des fondements du controversé service de réservation par smartphone de voitures avec chauffeur. Ce recours veut notamment faire reconnaître le statut de salariés d’Uber pour des conducteurs du service en Californie, aujourd’hui considérés comme des travailleurs indépendants.

Rien n’est encore fait car la décision de justice ne porte pas sur le fond de la plainte, qui devra être tranché lors d’un procès. Mais si les jurés se rangent du côté des plaignants, cela pourrait mettre en péril une base du modèle de «l’économie partagée» dont Uber, aujourd’hui une des start-up les plus en vue de la Silicon Valley avec une valorisation estimée autour de 50 milliards de dollars, est une figure de proue.

Manque de protections

Son modèle économique, reproduit par une série d’autres start-up, dépend pour beaucoup de l’extrême flexibilité des emplois sur lesquels il s’appuie. Mais celle-ci nourrit des débats sur la protection des travailleurs. La candidate démocrate à l’élection présidentielle, Hillary Clinton, avait notamment promis il y a peu «des mesures contre les patrons qui exploitent les travailleurs en les classifiant comme sous-traitants».

La procédure judiciaire californienne repose sur une plainte déposée au nom de quatre anciens ou actuels conducteurs pour Uber. Elle avance que ces derniers sont soumis à une série d’obligations et peuvent être renvoyés s’ils ne les respectent pas, ce qui les assimile à des salariés. Le juge Chen a estimé mardi que la question pouvait bien faire l’objet d’un recours en nom collectif. Ce dernier s’appliquera aux personnes ayant conduit depuis le 16 août 2009 en Californie pour plusieurs déclinaisons du service (UberBlack, UberX et UberSUV), en étant (...)

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