« Je suis chauffeur de taxi et j’en ai marre de gratter vos chewing-gums sous les sièges de la voiture »

TAXIS - Un trajet trop long pour aller à la gare, à l’aéroport, rentrer d’une soirée, ou tout simplement ne pas avoir envie de prendre les transports en commun, pour toutes ces situations, notre sauveur porte un nom : le chauffeur de taxi ou de VTC.

Seulement 3 ans après avoir commencé son activité de chauffeur de taxi, Gabriel* a déjà rencontré la crème de la crème des pires clients. Le HuffPost discuté avec lui au téléphone des mauvaises situations qu’il a rencontrées. Et comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, cela nous a aidés à construire un guide pour ne pas agir comme une personne irrespectueuse dans un taxi et avec son chauffeur.

La politesse n’est pas une option

En observant quelques secondes l’attitude des clients, Gabriel sait déjà si la course se fera avec des clients désagréables ou froids. « Les clients compliqués se remarquent dès le début, ils ne disent pas bonjour, ont le visage fermé et ne disent qu’ ’en route’ ».

Bien sûr, il n’est pas obligatoire de parler avec les chauffeurs de taxi. « Quand je sens que les clients veulent parler, je parle sans problème. Je les laisse toujours venir à moi », raconte Gabriel.

En revanche, il ne faut pas en oublier les bonnes manières. « Tous les chauffeurs sont agacés par le manque de politesse », assure-t-il au HuffPost. Les chauffeurs de taxi sont très souvent confrontés à des clients qui ne disent pas « bonjour », ni « au revoir » et encore moins « merci ». « C’est tout ce qu’on demande mais malheureusement ça se perd de plus en plus », poursuit-il.

La voiture n’est pas la vôtre

Certes les clients payent un service, mais cela ne veut pas dire qu’ils peuvent agir n’importe comment et dégrader le matériel qui les entoure en mettant leurs pieds sur les sièges du véhicule comme l’explique Gabriel. « Ça c’est horrible, ça me prend la tête, ils mettent les pieds sur les sièges comme s’ils étaient chez eux », s’agace-t-il. Toutefois ce n’est pas ce qui lui est arrivé de pire. Le chauffeur de taxi a déjà retrouvé des crottes de nez sur les fenêtres et des chewing-gums collés sous les sièges, « comme au collège ».

En théorie, celui qui exerce le métier de chauffeur depuis 3 ans, n’est pas contre les clients qui souhaitent manger à l’arrière de la voiture, tant que ceux-ci le font proprement. Il lui arrive même de mettre à disposition des bouteilles d’eau mais cela se fait de plus en plus rare. La raison ? « Les clients boivent une gorgée et laissent la bouteille dans la voiture, c’est pour ça que beaucoup de chauffeurs ont arrêté d’en mettre », explique-t-il au HuffPost.

Les clients difficiles

L’une des plus mauvaises expériences de Gabriel s’est déroulée avec un couple de touristes qui a commencé à l’insulter dans une autre langue à l’arrière de la voiture, mais le chauffeur de taxi a entendu et compris ce qu’ils se disaient. « Les touristes malheureusement c’est quitte ou double, soit tout va bien se passer, soit ils vont se sentir tout-puissants. Je pensais que ce n’était que moi mais c’est arrivé à beaucoup de mes collègues ». Il poursuit : « je devais les récupérer à leur hôtel pour les déposer à la gare, ils n’ont pas dit bonjour, rien du tout et ont jeté les bagages devant moi ».

Il relativise tout de même, « je me dis que c’est peut-être la barrière de la langue qui créé ce genre de situation parce que j’ai déjà eu affaire à des touristes étrangers, mais francophones, avec qui tout s’est très bien passé ». Même si l’adage dit que le client est roi, il estime tout de même que cela n’empêche pas de respecter les gens.

*Le prénom a été changé

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