Chauffeur de bus tué à Bayonne : « Ils étaient bourrés d’adrénaline, inarrêtables »

C'est dans cette salle de la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques que se tient le procès.  - Credit:Valentine Arama
C'est dans cette salle de la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques que se tient le procès. - Credit:Valentine Arama

Plus de trois ans ont passé depuis l'agression qui a coûté la vie à Philippe Monguillot. Ce mardi 19 septembre, au troisième jour du procès devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, de Wyssem Manai et Maxime Guyennon, tous deux accusés de « coups mortels », plusieurs témoins de l'altercation étaient invités à déposer à la barre. Il a donc fallu se replonger dans les souvenirs.

Depuis la veille, la cour peut s'appuyer sur un élément immuable : les images. Celles de la vidéosurveillance captées le 5 juillet 2020 dans le bus conduit par Philippe Monguillot à Bayonne. Nous avions donc le film muet, il manquait encore les sous-titres. Ce mardi, à travers leurs récits, les témoins ont pu en partie les écrire.

Certains d'entre eux, terriblement marqués par cette scène d'une rare violence, n'ont eu aucun mal à fouiller dans leur mémoire encore traumatisée. D'autres, peut-être tout aussi ébranlés, ont eu plus de difficultés à retracer les faits, ajoutant ici et là quelques détails dont ils n'avaient jamais fait mention lors de leurs dépositions, ou ont tout simplement répondu qu'ils ne s'en souvenaient plus.

« Il n'en pouvait plus de l'agressivité »

Reste que la scène qui a conduit au passage à tabac du conducteur de bus, mort à l'âge de 59 ans, se dessine aujourd'hui plus nettement. Félix, 22 ans au moment des faits, raconte par exemple que ces trois personnes sont montées en même temps que lui dans le bus ce 5 juillet. « J'ai senti que le chauffeur ét [...] Lire la suite