Chauffeur de bus agressé à Bayonne: que s’est-il passé?

(Photo d'illustration)  - TOLGA AKMEN
(Photo d'illustration) - TOLGA AKMEN

Les circonstances de l’agression sont encore floues mais ses conséquences sont sans équivoque. Depuis lundi, un chauffeur de Tram’bus du réseau Chronobus à Bayonne est en état de mort cérébrale après avoir été roué de coups et grièvement blessé à la tête dimanche soir. Son pronostic vital "reste engagé", a précisé lundi soir dans un communiqué Marc Mariée, procureur de Bayonne par intérim.

Selon une source policière, l’altercation est liée au refus du chauffeur de bus de laisser monter un homme sans masque accompagné d'un chien, à l'arrêt "Balishon", 26 boulevard du Bab. Il aurait également demandé à quatre passagers, qui se trouvaient déjà dans le bus sans porter de masque, d'en descendre.

Un "coup de poing" à la tête

Les faits ont eu lieu "aux alentours de 19H15", précise Marc Mariée. Un "appel à témoin a été lancé aux fins de déterminer notamment l'origine de cette altercation ainsi que le déroulement de celle-ci".

"On a visionné les caméras embarquées qui se trouvent dans le Tram et à l’extérieur et on a pu voir que l’origine du différend, c’est un monsieur qui souhaitait monter avec un chien, alors que c’est interdit par le règlement d’exploitation. On voit ensuite descendre mon collègue par la porte arrière, suivi de plusieurs individus, trois ou quatre. Et là, on commence à voir une bagarre", raconte au micro de BFMTV Jean-Philippe Paulmier, délégué syndical CFDT Chronobus.

Et d’ajouter auprès de l’AFP: "Il est tombé de tout son long" après avoir "pris encore un coup à la tête, un coup de poing (...) On l'a retrouvé inconscient sur le quai." Il a ensuite été transporté à l'hôpital.

"Des témoins ont d'ores et déjà été entendus", a indiqué Marc Mariée, précisant que l'enquête a été confiée au commissariat de Bayonne.

Cinq personnes interpellées

Un trentenaire a été interpellé dès dimanche soir après l'agression et quatre autres individus ont été placés en garde à vue lundi, l'un d’entre eux est suspecté d'être l'auteur du coup le plus violent qui a mis à terre la victime, rapporte Le Parisien.

"Ce sont des individus qui vivent en marge de la société et qui s’alcoolisent régulièrement", nous détaille Olivier Lahet, délégué syndical unité SGP police.

Lundi, les chauffeurs, choqués, ont fait valoir leur droit de retrait. Ils dénoncent un manque de sécurité sur les lignes Tram’bus: au cours des derniers jours, trois agressions ont été recensées sur ces lignes. D’après Le Parisien, un homme s’est indigné lundi soir devant les élus locaux:

"On n'arrêtait pas de dire qu'un jour il y aurait un mort !"

Article original publié sur BFMTV.com