Non, les chats roux ne sont pas plus bêtes ou plus sympas que les autres

Sur les réseaux sociaux, les chats roux ont la réputation d’être de gentils idiots. Sous le libellé “Orange Cat Behavior”, ils en prennent pour leur grade. Leurs frasques enregistrent des millions de vues. “Ils tombent sans arrêt des lits”, “ils se coincent dans des endroits farfelus”, pouvait-on lire dans un article de The Conversation il y a quelques mois. Mais qu’ont-ils fait pour mériter autant d’attention ?

Dans un article de la BBC, le biologiste et spécialiste des félins Roger Tabor tranche la question. Oui, la race des chats peut influer sur leur tempérament, admet-il. Il en va ainsi du birman, qui est “vif”, ou du “placide persan”. En revanche, la communauté scientifique est formelle : leur couleur n’a aucun impact sur leur personnalité.

Pourtant, “les études sur la manière dont les propriétaires perçoivent leur chat racontent une autre histoire”, poursuit le chercheur. “Les chats roux sont considérés comme plus amicaux, plus affectueux [que les autres].” Ils seraient plus sociables, plus aventureux. En témoignent les nombreux clichés de chats fauves publiés par le média britannique : perchés sur les tourniquets du métro, la caisse automatique d’un supermarché, dans une bibliothèque universitaire…

Appréciés des Vikings

En réalité, ce sont peut-être nos préjugés et notre attitude qui les rendent moins craintifs et plus intrépides, avance la BBC. Et le phénomène remonterait à l’époque des Vikings. C’est l’hypothèse suggérée par le zoologiste “Neil B. Todd, il y a près de cinquante ans, dans [la revue] Scientific American. Il a cartographié une forte présence du gène roux chez les chats, dans les zones où étaient implantées des colonies vikings en Europe et au Royaume-Uni.

Les guerriers scandinaves, qui les appréciaient visiblement, auraient embarqué ces chats sur leurs navires “depuis la Turquie et la région de la mer Noire”, contribuant ainsi à leur diffusion. Aujourd’hui encore, la ville britannique de York, ancien bastion viking, “comptabilise une plus grande population de chats roux que Londres”, note le biologiste britannique. D’ailleurs, s’amuse-t-il, “on pourrait dire que les chats roux ont eux-mêmes un tempérament viking : amicaux avec ceux qu’ils apprécient, cruels avec leurs ennemis”.

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