Les “chasseurs de tempête”, ces touristes américains en quête d’adrénaline

Ils sont une petite dizaine de touristes dans une camionnette garée au bord d’une route déserte. Les yeux rivés vers le ciel, ils attendent l’arrivée de l’orage supercellulaire sur le point de se former à l’extérieur de Ponca City, dans l’Oklahoma. Les orages supercellulaires ont la particularité d’être si violents qu’ils vont jusqu’à provoquer des tornades. Et c’est précisément ce que les touristes viennent chercher. Lorsque l’orage éclatera, ils ne prendront pas la fuite, au contraire : ils sont venus pour vivre l’événement au plus près.

Ces traqueurs d’orage ne sont pas des touristes comme les autres : se décrivant comme des “chasseurs de tempêtes”, ils sont “à la recherche d’adrénaline et de sensations fortes”, raconte le quotidien américain USA Today, qui consacre sa une à ceux qui “courent après le danger”.

Réchauffement climatique

S’approcher de la foudre, vaciller face à la puissance du vent, esquiver des grêlons de la taille d’une balle de base-ball… Pour vivre de telles aventures, précise USA Today, il suffit de débourser entre 2 000 et 4 500 dollars – de 1 840 à 4 100 euros – auprès d’une des agences de tourisme d’aventure qui organisent ces “circuits de chasse aux orages”.

“Courir après le danger”, sur la une du quotidien américain “USA Today” pour son édition du 21 mai 2024.. USA TODAY
“Courir après le danger”, sur la une du quotidien américain “USA Today” pour son édition du 21 mai 2024.. USA TODAY

À l’ère du réchauffement climatique, “le nombre de tempêtes” et “les foules [de chasseurs de tempêtes] ne cessent de croître”, résume USA Today. S’il existe déjà une douzaine de circuits thématiques, “leur nombre devrait encore augmenter”, affirme Christoffer Björkwall, directeur du site Internet StormChasingUSA. En témoignent les files d’attente pour accéder au meilleur point d’observation de l’orage, qui font parfois plus d’un kilomètre de long.

Les États-Unis sont pour l’heure le pays le plus convoité pour ces excursions, en partie pour le climat, très favorable aux phénomènes extrêmes, mais aussi en raison de “la précision des données météorologiques nationales”, précise Christoffer Björkwall.

Le tourisme d’aventure dans son ensemble s’est “largement popularisé au cours des dernières décennies”, et plus particulièrement depuis 2010, avec l’essor des réseaux sociaux, abonde Alan Fyall, professeur de marketing touristique à l’université de Floride.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :