Chasse à l'homme à Londres: de nouvelles images du suspect dévoilées après l'attaque au produit chimique

L'étau se resserre autour du suspect. À Londres (Royaume-Uni), la police intensifie ses recherches, ce vendredi 2 février, concernant l'homme suspecté d'avoir blessé 9 personnes avec une substance chimique mercredi soir. Elle publie ainsi, dans un communiqué, de nouvelles photos de l'individu dans l'espoir de le localiser, ainsi que la chronologie de ses derniers déplacements.

Abdul Ezedi, 35 ans, a été vu pour la dernière fois à la station de métro King's Cross à 21 heures mercredi, détaille la police dans son communiqué. "Après l'attaque, nous savons qu'il a voyagé de la station de métro Clapham South à la station de métro King's Cross et je lance un appel à tous ceux qui l'auraient vu voyager sur cette route entre 19h30 et 20 heures", a déclaré le commandant Savell.

La mère de famille "dans un état critique mais stable"

Toute personne disposant d'information est priée d'appeler le 020 7175 2784. "Si vous voyez Abdul Ezedi, appelez immédiatement le 999. Il ne doit pas être approché", martèle la police. Quelques heures après l'attaque, le suspect avait déjà été repéré sur les images de vidéosurveillance d'un supermarché dans le nord de la ville, avec des blessures sévères sur le côté droit du visage provoquées par ce produit.

La mère de famille blessée lors de l'attaque, âgée de 31 ans, "reste dans un état critique mais stable", selon la même source. Les deux enfants, âgés de 3 et 8 ans, sont quant à eux toujours à l'hôpital mais leurs blessures étaient moins graves.

Cinq perquisitions réalisées dans la nuit

"Les trois femmes et un homme qui sont courageusement venus en aide à la famille sont tous sortis de l'hôpital avec des brûlures mineures", ajoute le commandant. Les cinq policiers blessés ont, quant à eux, "tous repris leurs fonctions".

Dans cette chasse à l'homme engagée depuis deux jours, cinq perquisitions ont été réalisées dans la nuit de jeudi à vendredi à deux adresses dans l'est de Londres et trois à Newcastle, précise le commandant Jon Savell.

Lors de l'une des perquisitions de Newcastle, deux conteneurs vides avec des avertissements "corrosif" sur l'étiquette ont été trouvés. "Des tests médico-légaux sont en cours pour voir s'ils contenaient la substance utilisée lors de l'attaque de Clapham", a ajouté la même source.

Hypothèse terroriste écartée

Selon les médias britanniques, Abdul Ezedi, qui serait arrivé d'Afghanistan en 2016, a déjà été condamné en 2018 pour un délit sexuel et condamné à une peine avec sursis par le tribunal de Newcastle. Selon la même source, il a obtenu l'asile au Royaume-Uni après deux échecs, après qu'un prêtre a affirmé aux autorités britanniques qu'Ezedi s'était converti au christianisme.

Le chef de la police Mark Rowley, qui a promis jeudi de "traquer" cet agresseur, a écarté à ce stade l'hypothèse d'une attaque terroriste, expliquant que l'homme et la femme se connaissaient.

Article original publié sur BFMTV.com