Charlie Hebdo : la DRH contrainte de partir de chez elle après avoir reçu des menaces

En plein procès des attentats de 2015, ayant frappé « Charlie Hebdo », l’Hyper Cacher et Montrouge, la responsable des ressources humaines du journal a dû être exfiltrée de son domicile lundi, après avoir reçu de menaces djihadistes

« Je ne reviendrai pas chez moi. » Cela fait maintenant cinq ans que Marika Bret vit sous protection policière. Lundi 14 septembre, ses officiers de sécurité ont reçu des menaces « précises et circonstanciées ». Ils ont laissé dix minutes à la DRH de « Charlie Hebdo », pour rassembler quelques affaires et quitter son domicile. Une situation d’une extrême violence en plein procès des attentats de 2015. C’est pour alerter sur ce climat de haine constant, que Marika Bret a décidé de rendre son exfiltration publique.

Un niveau de tension inédit

Dans un contexte pesant, faisant remonter des souvenirs douloureux, ces nouvelles menaces rappellent l’ambiance qui a toujours entouré le journal. « Avec la republication des caricatures, nous avons reçu toutes sortes d’horreurs, notamment des menaces de la part d’Al-Quaida et des appels à finir le travail des frères Kouachi », confie Marika Bret au journal «  Le Point ». Des intimidations qui n’impressionnent guère la responsable des ressources humaines, même si elle avoue que cela reste particulièrement dure à encaisser pendant le procès. Malgré des conditions de travail extrêmes : adresse des locaux tenue secrète, portes blindées, agents de sécurité armés et vigilance de tous les instants, elle affirme sa détermination à continuer de parler de tout et à rester libre dans sa tête. « Nous ne perdons par la force de l'énergie joyeuse qui nous anime, même si nous constatons un...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi