Avec Charles III, l'avenir du Commonwealth en jeu

Charles III est désormais roi du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth.

Le nouveau monarque britannique occupait déjà la tête du Commonwealth depuis 2018.

À la demande d'Elizabteh II, les chefs d'Etat et de gouvernement du Commonwealth l'avait alors adoubé mais c'est maintenant que Charles III va pouvoir mesurer le véritable soutien dont bénéficie la monarchie.

Martin Farr, maître de conférences en histoire britannique contemporaine, Université de Newcastle : "L'une des principales questions que nous nous posons sur l'institution de la monarchie depuis 30 ou 40 ans est de savoir dans quelle mesure le soutien dont elle bénéficie en Grande-Bretagne et dans le monde est dû à la personne de la reine Elizabeth II, plutôt qu'à l'institution elle-même. L'institution craignait qu'à la fin de son règne, il y ait un renouveau du républicanisme ou au moins une remise en question de l'institution."

La tendance au recul du monarchisme est apparu au sein du Commonwealth du vivant d'Elizabeth II.

Aujourd'hui à peine 15 des 56 états du Commonwealth reconnaissent Charles III comme leur chef d'Etat.

Martin Farr, maître de conférences en histoire britannique contemporaine, Université de Newcastle : :"Il est inévitable que ce nombre diminue, je le soupçonne, de manière assez spectaculaire. Je pense donc qu'il est inévitable que des pays deviennent des républiques, tout en restant au sein du Commonwealth. Dans certains endroits, il y a de l'hostilité, mais le Commonwealth reste, je pense, pour le pays, un grand atout en termes de pouvoir d'attraction."

Depuis le Brexit, le Togo et le Gabon sont entrés dans le Commonwealth, deux pays sans aucun lien historique avec l'Empire britannique. D'autres attendent une opportunité. Dans l'avenir du Commonwealth, l'histoire appartient au passé.