Charles III, atteint d’un cancer, compte un médecin peu orthodoxe dans son équipe médicale

Le docteur le plus proche du roi Charles III, qui a annoncé être atteint d’une « forme de cancer » le 5 février, est un fervent défenseur de la médecine homéopathique et alternative.
YOAN VALAT / AFP Le docteur le plus proche du roi Charles III, qui a annoncé être atteint d’une « forme de cancer » le 5 février, est un fervent défenseur de la médecine homéopathique et alternative.

ROYAUME-UNI - Un médecin peu conforme. Le roi Charles III atteint d’un cancer, a déjà entamé « un programme de traitements réguliers », a confirmé dès ce lundi 5 février Buckingham Palace. Si la monarchie n’a pas précisé quelle thérapie (chimiothérapie, médicaments, radiothérapie...) allait être administrée au monarque de 75 ans, la presse britannique s’inquiète déjà du profil de l’un des docteurs chargés de sa santé.

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Parmi les médecins au chevet du monarque figure en effet Michael Dixon, 71 ans, généraliste de profession mais aussi partisan des médecines complémentaires et altertnatives comme l’homéopathie. Il a été nommé à la tête du service de santé royal en décembre 2023, rapporte le Daily Mail, et est donc, de fait, le médecin le plus proche du roi.

Celui qui a reçu une médaille d’Officier de l’ordre de l’Empire britannique défend également le yoga, l’herboristerie ou encore la « guérison par la foi », qui consiste essentiellement à la pratique de la prière. La presse britannique s’inquiète que de telles pratiques soient utilisées pour soigner le cancer du roi, d’autant que Charles III, lui-même, a toujours fait l’éloge de la médecine homéopathique.

Des médecines qui « ne remplacent en aucun cas les traitements habituels »

En effet, les médecines « complémentaires » aussi appelées « médecines douces », « peuvent apporter du bien-être et du soutien » dans le traitement du cancer, mais « elles ne remplacent en aucun cas les traitements habituels », indique l’Institut national du cancer. Et dans certains cas, l’utilisation de certaines plantes par exemple, peuvent avoir des « effets indésirables ou interagir avec les traitements en réduisant leur efficacité ou en augmentant la toxicité ».

Gage que l’approche de Michael Dixon a de quoi séduire le roi. Ce dernier a pris en 2019 le patronage de la faculté d’homéopathie. En octobre dernier, le médecin a de son côté participé à une initiative lancée par une organisation caritative de Charles III qui encourageait la pratique de la cornemuse pour améliorer certaines infections pulmonaires et difficultés respiratoires, relate le quotidien britannique The Independant.

Buckingham rassure

Face aux craintes des Britanniques concernant les techniques controversées plébiscitées par Michael Dixon, Buckingham avait cherché à rassurer lors de sa désignation au service de santé royal. Le palais avait assuré en décembre au Daily Mail que « Le docteur Dixon ne croit pas que l’homéopathie puisse guérir le cancer ». Et avait précisé : « Sa position est que les thérapies complémentaires peuvent être utilisées parallèlement aux traitements conventionnels, à condition qu’elles soient sûres, appropriées et fondées sur des preuves ».

L’autre médecin proche de Charles III est plus conventionnel. Il s’agit de Ranan Dasgupta, chirurgien urologue, qui a accompagné le monarque lorsqu’il a été traité pour une hypertrophie de la prostate le mois dernier. Pour l’heure, les traitements du roi n’ont pas affecté son emploi du temps, et il tiendra comme prévu son audience hebdomadaire avec le Premier ministre Rishi Sunak par téléphone, a confirmé Downing Street.

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