Charles Berling (Les Siffleurs) : "Ma mère et ma grand-mère m’ont fait comprendre assez tôt qu'être un garçon ne m’exonérait pas de certaines tâches"

Vous campez le commandant Maulin, un instructeur de l’école de police. Comment décririez-vous cet homme ?

Charles Berling : On peut dire qu’il appartient à une époque où les hommes ne faisaient pas grand cas de la sensibilité féminine. Une génération façonnée par le patriarcat, qui considère qu’une relation sans consentement n’est pas forcément un viol. Maulin ne s’était jamais remis en cause. Il n’a pas pris la mesure de la souffrance et du traumatisme que l’on peut infliger à une femme. Le destin va mettre sur son chemin la capitaine Marianne Kacem (Nadia Farès), et cela va l’obliger à faire un cheminement moral et à reconsidérer son comportement vis-à-vis de la gent féminine.

Il était pourtant dans le collimateur de Lila (Ludmilla Makowski), la jeune blogueuse disparue et amie de sa fille Soso (Marion Delage)…

C’est toute la subtilité de la réalisatrice, Nathalie Marchak. Si elle montre la brutalité et la bêtise machiste, elle relève aussi les travers d’une radicalité féministe surdimensionnée, car trop longtemps contenue. Ce n’est pas parce que Maulin a eu des gestes de tendresse envers la jeune fille qu’il voulait coucher avec elle. Or, elle a pris cela pour une agression, menaçant même de mettre en ligne un selfie ambigu sur son blog.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce scénario ?

La pertinence du propos et la qualité d’écriture. Je pense que c’est aussi notre rôle, à nous, les artistes, de contribuer à f...

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