Les charentaises ont un nouveau point de vente hype à New York : la boutique du MoMA

Les charentaises arrivent à New York. (Photo d’illustration)
GEORGES GOBET / AFP via Getty Images Les charentaises arrivent à New York. (Photo d’illustration)

MODE - De la Charente à New York, il n’y a qu’un pas. Ou plutôt, une pantoufle. Comme l’a repéré France Bleu, ce lundi 3 juin, le plus célèbre des chaussons « made in France », la charentaise, est en vente dans l’un des magasins les plus stylés de la Grosse Pomme, la boutique du Museum of Modern Art.

Comment la charentaise, made in Sud-Ouest, est devenue tendance

Décrit par le MoMA comme « un classique depuis le XVIIe siècle », époque au cours de laquelle les charentaises devaient permettre aux membres de la cour du roi de se déplacer dans le château sans faire de bruit, l’un des deux modèles commercialisés, ici, délaisse les traditionnels carreaux écossais pour un bleu roi, bordé de rouge et une semelle en feutre blanche. L’autre est jaune.

De quoi apporter « confort et chaleur à vos pieds », peut-on lire dans la description qu’en fait le site du musée. Véritable institution de l’art contemporain, il a commandé 1 200 paires à Olivier Rondinaud, patron de la maison Rondinaud qui œuvre dans le secteur de la pantoufle depuis 1907.

Les charentaises débarquent à New York.
MoMA Les charentaises débarquent à New York.

Depuis le lancement de son site web en 1998, le MoMa Design Store, qui propose une très large variété d’objets à la mode (pour s’habiller ou décorer chez soi), a connu une très forte expansion, au point de devenir un important contributeur au budget du fonctionnement du musée, d’après cet article de WWD.

« Pour eux, ça représente bien un art de vivre à la française », témoigne Olivier Rondinaud au micro de France Bleu. Avant d’ajouter : « Le marché américain fait partie des différents pays dans lesquels on est susceptibles de pouvoir exporter nos produits. »

Saint James, Le Slip Français…

Signe de leur qualité, leur notoriété et de leur savoir-faire traditionnel, ses charentaises bénéficient, depuis 2019, de la protection d’une « indication géographique », une homologation qui couvre sa fabrication dans une aire limitée à la zone Charente-Périgord. D’autres avant elles en ont déjà bénéficié, à l’instar de la porcelaine de Limoges, du grenat de Perpignan ou du granit de Bretagne.

Il a entrepris depuis plusieurs années un travail de « déringardisation » du chausson, comme peuvent en témoigner les collaborations avec certaines enseignes très prisées, à l’instar de La Pantoufle à Pépère, Princesse tam.tam, Saint James et même Le Slip Français. « S’associer avec des marques dites ‘cool’, ça nous apporte cette notoriété auprès de cette cible, les hipsters », comme il l’a précédemment concédé au Parisien.

De quoi plaire aussi aux jeunes citadins branchés de New York ? À vérifier. Il leur faudra en tout cas débourser quelques euros de plus que chez nous. Sur le site du MoMA Design Store, la paire de charentaise est à 83 euros, là où le même modèle coûte près de 48 euros en France.

À voir également sur Le HuffPost :

À Roland-Garros et dans nos dressings, avec la tendance du « tenniscore », le tennis est plus que jamais à la mode

Festival de Cannes : Dans « Les Linceuls », Vincent Cassel et sa garde-robe sont ce qu’il y a de plus captivant