Charbon : bonnes nouvelles pour le climat

La centrale à charbon de Cottam, détenue par EDF, dans l'est de l'Angleterre, en avril.

Double «première» : un pays riche, le Royaume-Uni, s'engage au zéro charbon d'ici dix ans. Et pour la première fois depuis deux cents ans, la consommation de charbon a baissé en 2014.

Bonne nouvelle, le Royaume-Uni va fermer d’ici dix ans toutes ses centrales électriques au charbon d’ici 2025. Un message fort à moins de dix jours de la COP 21, la plus grande conférence onusienne jamais tenue sur le climat. Le jour même où l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) annonce que les dix premiers mois de l’année 2015 ont été les plus chauds jamais enregistrés. Et une initiative sans précédent qui représente environ 20 gigawatts d’électricité hypercarbonnée. «On ne peut pas être satisfait de voir une économie avancée comme le Royaume-Uni se reposer sur des centrales à charbon de 50 ans, polluantes et émettrices de carbone», assure Amber Rudd, la secrétaire d’Etat à l’énergie, qui a annoncé une consultation pour déterminer un calendrier de fermeture.

Le pays compte douze centrales, dont trois qui devaient déjà disparaître. Londres se détourne vitesse grand V du charbon. En 2014, cette source d’énergie représentait 30 % de son mix énergétique, contre 30 % pour le gaz, 19 % pour les renouvelables et 19 % pour le nucléaire. Mais au deuxième trimestre 2015, 20 % de l’électricité consommée en Grande-Bretagne (contre 30,2 % issu du gaz, 25,3 % des renouvelables, 21,5 % du nucléaire) provenait de cette énergie fossile la plus nocive pour le climat.

«Comme si un alcoolique…»

Mauvaise nouvelle. Londres prévoit de compenser la fermeture des centrales au charbon par des centrales au gaz et nucléaires, censées lui permettre de respecter son engagement d’une réduction de 80 % de ses émissions de CO2 d’ici 2050 par rapport à 1990. «Le gaz et le nucléaire sont essentiels pour sécuriser notre avenir énergétique», défend Rudd. Or, les centrales au gaz émettent toujours du CO2, même si c’est deux fois moins par mégawatt produit que des installations brûlant du charbon. Et (...)

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