Char de combat du futur : Paris et Berlin tombent enfin d’accord

Vue d'artiste du projet de système principal de combat terrestre (MGCS), dont fait partie le char de combat du futur.  - Credit:Direction générale de l'armement / Ministère des Armées
Vue d'artiste du projet de système principal de combat terrestre (MGCS), dont fait partie le char de combat du futur. - Credit:Direction générale de l'armement / Ministère des Armées

Sébastien Lecornu et Boris Pistorius ont annoncé vendredi à Berlin la signature, le 26 avril, de l'accord lançant la première phase du projet de char de combat franco-allemand MGCS (main ground combat system, ou système principal de combat terrestre). Les deux ministres de la Défense sont tombés d'accord sur une répartition industrielle « à 50/50 » entre les pays.

Depuis le lancement du projet en 2017, ce point de la négociation minait toute avancée, risquant de le transformer en pire échec de la défense européenne au XXIe siècle. Sébastien Lecornu a salué un programme « fondamentalement structurant pour l'Europe, structurant même pour l'Otan ». Mais outre les défis du développement, de nombreuses étapes politiquement sensibles restent encore à franchir dans les années à venir.

À LIRE AUSSI Armement : le lent réveil de l'industrie européenneLe blindé principal devra remplacer, vers 2040-2045, les actuels Leclerc français et Leopard 2 allemands. Toutefois, à l'instar du projet de chasseur européen du futur SCAF, le MGCS est bien un système qui ne se limite pas au char lourd « équipé d'un canon de gros calibre ». Le char sera « accompagné d'autres modules complémentaires interconnectés », dont « un blindé lourd équipé de missiles antichars puissants, un véhicule d'appui nativement robotisé doté d'armes laser, des drones et autres armements innovants », précise le ministère des Armées, qui estime donc que dans sa conception, le MGCS « n'est ni le successeur du [...] Lire la suite