Chaque éléphant possède son propre nom dans le langage des pachydermes

Une palette de barrissements élaborée et des relations sociales fortes. Deux caractéristiques idéales pour faire des éléphants de savane d’Afrique (Loxodonta africana) les seuls animaux, hormis les humains, à se donner des noms. Non seulement chaque pachyderme possède son nom, mais les autres le connaissent et lui-même est capable de le reconnaître. C’est ce que révèle une récente étude publiée dans Nature Ecology & Evolution.

Quand un éléphant émet un barrissement de contact, en général un seul membre du groupe lève sa tête, écoute et répond. Quant au reste du groupe, il semble ignorer l’appel, d’après les observations de Joyce Poole, d’ElephantVoices, une organisation de défense des éléphants qui étudie leur façon de communiquer. “Je me suis toujours demandé si les appels étaient adressés à un individu en particulier”, a-t-elle confié à New Scientist.

Pour comprendre ce qui se jouait, Michael Pardo et ses collègues de l’université du Colorado, aux États-Unis, ont décodé plus de 450 enregistrements réalisés par ElephantVoices dans différents parcs et réserves du Kenya entre 1986 et 2022. “Ces enregistrements comprenaient à la fois des barrissements de contact, quand le récipiendaire est hors de la vue de celui qui appelle, et des barrissements de salutation, quand un éléphant s’approche d’un autre”, détaille l’hebdomadaire britannique.

“Les barrissements des éléphants peuvent être difficiles à différencier pour l’oreille humaine. Les chercheurs ont donc réalisé une analyse par machine learning, explique The New York Times. Pour faire simple, ils ont eu recours à l’intelligence artificielle pour décomposer les différents types de sons.” C’est ainsi qu’ils ont mis en évidence l’existence des noms chez les éléphants. Puis ils se sont prêtés à une expérience avec 17 pachydermes auxquels ils ont passé des enregistrements sonores. “Les éléphants sont devenus plus bruyants et se sont déplacés plus vite vers le haut-parleur quand ils entendaient leur nom”, relate la revue Nature dans un article grand public.

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