Chants homophobes: la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, réclame des interdictions de stades

Chants homophobes: la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, réclame des interdictions de stades

Elle avait promis dès le lendemain de la rencontre des sanctions disciplinaires et judiciaires. Deux semaines après les chants homophobes entendus dans les tribunes du Parc des Princes lors du choc PSG-OM (4-0) en Ligue 1, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, répète sa fermeté dans un entretien donné à Ouest-France.

Bien décidée à lutter contre les auteurs de chants homophobes, elle estime qu’il faut "des sanctions individuelles et des interdictions judiciaires de stades contre les personnes qui en sont les leaders".

"Si on ne fait rien, demain, nos enfants les reprendront"

"Dans la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux olympiques et paralympiques, nous avons posé, avec le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, le principe d’interdictions judiciaires de stade automatiques pour des comportements les plus graves, incitatifs aux discriminations ou à la haine", explique-t-elle.

Et d’ajouter : "Je trouve ça insultant pour le football de considérer que ces chants font partie du folklore. Si on ne fait rien, demain, nos enfants les reprendront. Pour beaucoup de supporters, il n’y a pas d’intention homophobe, mais on assiste à un phénomène de groupe avec des chants répétés parfois de longue date."

"Il faut une fermeté absolue face aux violences et propos sexistes. Nos femmes doivent être protégées et, là aussi, on peut imaginer des interdictions judiciaires de stades en cas de propos ou d’actes gravement discriminatoires", précise-t-elle.

Au cours du match contre l'OM le 24 septembre, des supporters parisiens - principalement les ultras de la tribune Auteuil - avaient repris des chants homophobes pendant une dizaine de minutes. Pour ces faits, le PSG a été sanctionné ce jeudi par la commission de discipline de la LFP avec la fermeture de la tribune Auteuil pour un match ferme et un avec sursis.

La tribune sera vide pour la réception de Strasbourg le 21 octobre. Dans un communiqué, le club de la capitale a regretté "une mesure excessive et collective de nature à mettre à mal le travail de dialogue et de prévention engagé (par le PSG) avec les acteurs associatifs, institutionnels et les supporters". Mais il ne fera pas appel de la décision concernant sa tribune.

Des chants homophobes ont également été entendus dimanche dernier lors du derby entre Rennes et Nantes.

Article original publié sur RMC Sport