On vous raconte la vraie légende de Françoise Hardy

Françoise Hardy, ici en 2008.  - Credit:BENAROCH/SIPA / BENAROCH/SIPA
Françoise Hardy, ici en 2008. - Credit:BENAROCH/SIPA / BENAROCH/SIPA

Françoise Hardy a adressé un dernier message personnel : elle s'en va. Au champ d'honneur des sixties, les vies longues s'achèvent dans un autre temps, presque sur une autre planète. C'est pourquoi cette disparition, telle celle de Johnny Hallyday en décembre 2017, renvoie pour beaucoup à un temps perdu, et pour les plus jeunes à une antémémoire respirant la légende.

Dans les vies de Françoise Hardy, on voudrait d'abord retenir celle de l'aube. Qui était cette jeune fille de la rue d'Aumale, vivant chichement avec sa sœur sous le toit d'une mère aide-comptable ? Une nymphe inconsciente de sa propre poésie ? Une timide se croyant godiche alors qu'elle ferait époque ? Il faudrait situer Françoise Hardy dans une histoire du corps.

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Les petites pépées des années 1950, les peroxydées à balconnets se virent périmées autour de 1960 par les limandes sexy. Allaient triompher les filles-garçonnes à hautes pommettes et petits seins, silhouettes élancées appelant le pantalon, faites pour s'accrocher au bras de Keith Richards plutôt qu'à celui de Jean Gabin.

Le temps des copains de Françoise Hardy

Françoise Hardy semblait avoir été préméditée pour l'époque. Aux premiers émois juvéniles, les adolescents en chambre ajoutaient volontiers une guitare. Celle qu'on lui offrit pour son bac susciterait quelques essais de chansons, un passage au Petit Conservatoire de Mireille, alors télé-crochet nationa [...] Lire la suite