Chandrayaan-3 : la mission lunaire indienne a déjà fait d’intéressantes découvertes

L’atterrisseur Vikram et le rover Pragyan de la mission Chandrayaan-3 arrivée sur le sol lunaire le 23 août ont reçu l’ordre de se mettre en sommeil. L’Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO) espère les réveiller à l’aube du 22 septembre. “Mais lors de leurs deux [premières] semaines sur le pôle Sud de la Lune, leurs découvertes ont enthousiasmé les planétologues”, rapporte Nature.

Par exemple, l’atterrisseur a enregistré des vibrations, dont certaines ont particulièrement attiré l’attention. “Les scientifiques pensent qu’il s’agissait d’un petit séisme lunaire ou de l’impact d’une minuscule météorite”, relaie la revue scientifique.

D’après Marc Norman, géochimiste planétaire à l’Université nationale australienne, à Canberra, “les petits impacts et les ajustements tectoniques liés aux forces qu’exerce la Terre sur la Lune sont fréquents, mais il nous faudrait installer un réseau sismique sur la Lune et réaliser des observations sur le long terme pour comprendre l’importance de tel ou tel événement”.

Présence de soufre

Par ailleurs, le rover a confirmé, sans équivoque, la présence de soufre à la surface du pôle Sud de la Lune. Comme il s’agit d’un élément volatil, les scientifiques ne s’attendaient pas à en détecter. Des mesures de sa concentration pourraient aider à en savoir plus sur la façon dont notre satellite naturel s’est formé.

Le soufre est un élément clé de la roche en fusion, et les chercheurs pensent que la Lune primitive était recouverte d’une épaisse couche de roche en fusion chaude, qui s’est cristallisée pour former la surface actuelle. Mais ce soufre pourrait aussi venir de l’impact d’astéroïdes qui ont bombardé l’astre.

Enfin, les températures de surface mesurées par la mission Chandrayaan-3 sont nettement plus fortes que ce qu’avait enregistré Lunar Reconnaissance, l’orbiteur de la Nasa, en 2009. Ces températures “sont bien trop élevées pour que la glace soit stable”, prévient le planétologue Paul Hayne, de l’université du Colorado, à Boulder.

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