Le championnat d’Europe de la coupe mulet a réuni plusieurs dizaines d’adeptes en Belgique

MULET - Qu’on la trouve ringarde ou branchée, cette coupe de cheveux est avant tout un symbole de liberté pour les participants du festival européen de la coupe mulet. Au programme de ce week-end à Quiévrain (Belgique) : bières, musique, coiffeurs et concours pour célébrer ce classique de la coiffure.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, des centaines d’adeptes de la coupe mulet – courte devant, longue derrière avec un tour d’oreille bien dégagé – ont répondu à l’appel. Organisé depuis 2019, le festival et le « championnat d’Europe de la coupe mulet » qui s’y déroule se tient en alternance en Belgique et en France.

Samedi 11 mai, les porteurs de mulet concouraient dans les catégories enfants, mulet naissant (court), senior, mulet en famille, mulet en couple, mulet d’entreprise et « queue-de-rat ».

Un symbole d’émancipation

Tous, hommes et femmes, avaient en commun ce précepte édicté par les organisateurs : « Du regard des autres tu te contrefoutras. » Selon eux, la coupe mulet, parfois considérée comme un symbole de « beaufitude », représente « un îlot d’émancipation dans un océan de conformisme », expliquent-ils à l’AFP

« L’esprit mulet, c’est la liberté de penser ce qu’on veut, d’être ce qu’on veut. On ne se prend pas au sérieux », raconte Nicolas Van Der Kelen alias « El Gueu », champion européen 2021 de la coupe mulet.

« Je me suis lancé le défi avec mes copains, c’était vraiment pour la blague. […] Il y en avait de plus en plus, les rugbymen commençaient à s’y mettre et on s’est dit “pourquoi pas un footballeur ?” », raconte à l’AFP Matteo Visser, étudiant de 24 ans, qui joue dans l’équipe de Limoges, et a mis huit mois à faire pousser son mulet spécialement pour le festival.

Une coiffure hors des codes

S’il plaît autant, c’est peut-être parce qu’il est impossible à faire entrer dans une case unique. Le mulet a pu se faire androgyne quand il était arboré par David Bowie, a été prisé de la communauté lesbienne, mais aussi porté par des personnalités dégoulinant de testostérone comme certains catcheurs.

Faisant de cette coupe de cheveux un symbole de liberté absolue, les concepteurs du festival ont aussi organisé un concours de nouvelles sur le thème de la « désobéissance fertile ».

Autre temps fort du week-end, le Ch’mulet, « chenille en se tenant par le mulet », qui a réuni samedi 241 participants.

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