Le champion maudit? Pour la 7e fois d'affilée, le tenant du titre de la CAN ne verra pas les quarts

Marqué par le sceau du malheur. Avec l'élimination du tenant du titre sénégalais, battu aux tirs aux buts par une Côte d'Ivoire ressuscitée (1-1, 5 tab 4), la malédiction de la CAN se poursuit.

En effet, il faut remonter à l'édition 2010 pour trouver trace d'un champion d'Afrique ayant réussi à se qualifier pour les quarts de finale de la compétition. Cette année-là, l'Égypte avait même été au bout, remportant le dernier de ses trois titres consécutifs.

Car dès l'édition suivante, en 2012 au Gabon et en Guinée, les Pharaons allaient écrire le premier chapitre d'une incroyable malédiction en ne parvenant même pas à se qualifier pour la compétition, finissant 4e de leur groupe de qualification.

Si la surprenante Zambie, titrée en 2012, participera à l'édition 2013 en Afrique du Sud, elle finira 3e de sa poule et ne verra pas le tableau final. En 2015, le Nigeria ne fera pas le voyage en Guinée équatoriale, ratant à son tour la qualification. En 2017, le tenant du titre ivoirien arrive plein d'ambition au Gabon, mais ne gagnera pas un match, finissant à la troisième place de son groupe.

La CAN passe à 24, la malédiction reste

En 2019 en Égypte, le format de la CAN change et passe à 24 équipes. Si le Cameroun, tenant du titre, sortira bien de son groupe F (2e), il ne parviendra pas à passer l'obstacle nigérian et sera éliminé en huitièmes de finale (3-2).

En 2022, au Cameroun justement, c'est au tour de l'Algérie d'écrire un nouveau chapitre de cette malédiction: cités parmi les favoris, les Fennecs finissent bons derniers d'un groupe largement à leur portée (Côte d'Ivoire, Guinée équatoriale, Sierra Leone) et prennent la porte.

Le Sénégal 2024 devait être celui qui briserait cette incroyable série. Auteur d'un premier tour parfait (9 points sur 9) en laissant, en plus, une impression de maîtrise, les Lions de la Teranga ont été cueillis aux tirs aux buts par des Ivoiriens qu'on disait finis. Reste à savoir si celui qui ira au bout de cette CAN parviendra, enfin, à briser ce destin maudit des champions.

Article original publié sur RMC Sport