Les champignons aideront à sauver la planète du réchauffement climatique, c’est la science qui le dit
Ils sont moches mais ils sont bons pour la nature. Bolets, russules ou truffes avalent le CO2 comme personne.
ENVIRONNEMENT - La cueillette des champignons, c’est plus qu’une sympathique activité de début d’automne suivi d’un (rigoureux) tri. Ces derniers sont les alliés bien trop négligés de notre lutte pour sauver la planète du réchauffement climatique, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article.
Comme le révélait une étude parue dans la revue PNAS en mars dernier, le potentiel des champignons est double. Les chercheurs se sont intéressés à deux familles de champignons, les Ascomycètes et les basidiomycètes. Vous les connaissez, il s’agit des champignons symbiotiques qui poussent sur les racines de certains arbres : Bolets, truffes, amanites, russules… La liste est longue, souvent délicieuse, parfois mortelle (vraiment, pensez à apporter vos champignons au pharmacien).
Poumon vert pour la planète
Ces moisissures ont un déjà un immense avantage sur toutes les autres cultures : elles sont « carbone négatives », c’est-à-dire qu’elle absorbe plus de CO2 qu’elles n’en émettent pour leur « fabrication ». Aucun légume, pas même les bonnes élèves du climat que sont les lentilles, ne peut en dire autant. Et c’est là que nos scientifiques de l’université de Stirling (Écosse) ont sorti la calculatrice.
En se basant sur la culture autour du globe d’un champignon symbiotique très apprécié, le lactaire, les chercheurs ont estimé le gain en CO2 si l’on cultivait avec le même enthousiasme d’autres champignons, dans des forêts déjà utilisées pour leur bois. Les champignons seraient alors capables d’aspirer 14,3 tonnes de carbone par hectare cultivé.
Rapporté aux surfaces qu’il serait possible de mettre en culture chaque année, soit 4,7 millions d’hectares dans le monde (équivalent aux surfaces d’arbres plantées chaque année), le résultat est tout simplement un potentiel poumon vert pour la planète. Pour rappel, une seule tonne de carbone équivaut à 500 litres de diesel brûlés dans l’atmosphère.
Autre avantage, non négligeable, ils pourraient être les grands réconciliateurs de la bataille entre terres cultivées et forêts qui protègent notre écosystème. De fait, généraliser la culture des champignons permettrait d’augmenter la production de protéines (oui, les champignons contiennent des protéines, et plein d’autres compléments utiles à notre organisme), mais cela favoriserait aussi l’agroforesterie. Ça vaut bien le coup d’appuyer sur le champignon.
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