Le chèque énergie sera versé début avril, et il n’y aura « aucun perdant » assure Bruno Le Maire
ÉCONOMIE - « Il n’y aura aucun perdant. » Face aux inquiétudes des associations qui ont partagé leurs craintes d’une éviction d’une partie des bénéficiaires du chèque énergie, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a tenté de rassurer ce lundi 5 février dans l’émission C à vous.
« Tous ceux qui ont droit au chèque énergie » en 2024 le recevront bien, a assuré le ministre, reconnaissant que « pour un certain nombre de raisons techniques », une partie des récipiendaires risquait de ne pas le toucher. Cette année, a-t-il précisé, les bénéficiaires recevront cette aide début avril.
"Le chèque énergie sera versé début avril. Il n'y aura aucun perdant ! Toutes les personnes qui y ont droit parce qu'ils sont en situation de précarité, qu'ils ont des revenus modestes, qu'ils sont étudiants... Ils y auront droit."
Chèque énergie : @BrunoLeMaire dans #CàVous pic.twitter.com/umSGscqTto— C à vous (@cavousf5) February 5, 2024
Distribué depuis 2018, le chèque énergie est versé une fois par an au printemps. D’un montant moyen de 150 euros, il bénéficie aux 20 % de ménages les plus modestes, soit plus de 5,6 millions de ménages, pour les aider à payer leur électricité.
En cause, la suppression de la taxe d’habitation
Plusieurs associations familiales ou de consommateurs (CLCV, Afoc, Familles rurales, Cnafal, UFC, Unaf) avaient fait état dans la journée du risque de voir un million de bénéficiaires exclus du dispositif « alors qu’ils remplissent les critères pour l’obtenir ».
« Les associations ont bien fait de réagir, bien fait de signaler le problème, nous l’avons réglé, il n’y aura pas de perdant », a martelé Bruno Le Maire.
Le chèque énergie est versé en fonction du revenu fiscal et de la composition du ménage dans le logement, déterminée en fonction la taxe d’habitation. « Comme la taxe d’habitation est supprimée, on n’a plus de mal à identifier le logement », a expliqué Bruno Le Maire.
Les nouveaux foyers, d’étudiants par exemple, ou ceux dont le revenu a baissé risquaient ainsi de ne pas recevoir le chèque.
Un guichet de réclamation mis en place
Un guichet de réclamation en ligne sera donc mis en place pour ceux qui n’auraient pas touché le chèque à l’issue de la campagne d’envoi, qui se déroule en avril et en mai, a précisé Bercy à l’AFP.
« En tout état de cause, les Français qui ont bénéficié du chèque énergie en 2023 bénéficieront également du chèque énergie en 2024. Ceux qui se pensent éligibles mais qui ne l’ont pas reçu à la mi-mai pourront faire une réclamation », selon cette source.
Avec la fin progressive du bouclier tarifaire, la facture d’électricité des particuliers et des entreprises a grimpé de près de 10 % le 1er février. « La facture de gaz des ménages restera stable » pour sa part, a par ailleurs affirmé Bruno Le Maire.
Des baisses de prix
Le ministre a également indiqué que les prix de nombreuses denrées allaient baissé après les négociations avec les industriels, citant : les pâtes, le sucre, le café, les céréales et les huiles.
"La loi Egalim, elle est bonne, elle permet de protéger les revenus des producteurs, c'est pour moi ce qu'il y a de plus important aujourd'hui. Les Français sauront les industriels et distributeurs qui n'ont pas respecté les règles de la loi."@BrunoLeMaire dans #CàVous pic.twitter.com/g9U3Uhz7mI
— C à vous (@cavousf5) February 5, 2024
Enfin, il a aussi dit avoir identifié 124 contrats, signés entre industriels et distributeurs dans le cadre des négociations commerciales, qui ne respectent pas la loi Egalim et a envoyé des injonctions pour contraindre les entreprises concernées à s’y conformer.
Sur les « 1 000 contrats signés » au terme des négociations commerciales qui se sont achevées le 31 janvier entre les « grands industriels » et les « cinq grands distributeurs », « 124 contrats ne respectent pas les règles de la loi », a affirmé Bruno Le Maire. « J’ai donc envoyé des injonctions à tous les industriels et tous les distributeurs » dont les contrats ne sont pas conformes.
« Ils ont quinze jours pour expliquer pourquoi ils ne se sont pas conformés et pour s’y conformer, faute de quoi industriels et distributeurs encourront chacun une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions d’euros », a menacé Bruno Le Maire, promettant de rendre public leurs noms.
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