Ceta, Catalogne, Frédéric Mitterrand, Belgique, médecine : les informations de la nuit
France : le Sénat rejette la ratification du Ceta. “Voilà quatre lettres qui mettent Emmanuel Macron et les siens en bien mauvaise posture”, note Le Temps. Les sénateurs français se sont opposés jeudi par 211 voix contre 44 au traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, un camouflet pour l’exécutif à l’approche des européennes. Dans un climat tendu, la haute assemblée, à la faveur d’une alliance de circonstance entre la gauche et Les Républicains (LR), a rejeté l’article 1er du projet de loi de ratification du Ceta, article portant sur la dimension économique et commerciale du traité. L’accord controversé, conclu en 2014, ratifié en 2017 par le Parlement européen et déjà partiellement appliqué, prévoit la suppression des droits de douane sur 98 % des produits échangés entre l’UE et le Canada. Les agriculteurs français, qui maintiennent la pression sur le gouvernement pour obtenir des aides face à la crise du secteur, dénoncent une concurrence déloyale, en raison notamment de normes sanitaires moins contraignantes au Canada.
Élections régionales en Catalogne : Puigdemont annonce sa candidature. Le leader indépendantiste, en exil en Belgique depuis plus de six ans pour fuir la justice espagnole, a fait part jeudi de son intention de se présenter à la présidence de la région lors du scrutin prévu en mai. “Soyons clairs, mon objectif est de parachever le processus d’indépendance que nous avons ouvert en octobre 2017”, a dit Carles Puigdemont dans un discours prononcé à Elne, commune des Pyrénées-Orientales située à une trentaine de kilomètres de la frontière espagnole. Le leader catalan “lance ainsi son pari électoral avec un message de défi à l’État”, souligne El Periódico. L’actuel président catalan Pere Aragonès, chef de file du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC), grand rival du parti de Puigdemont Ensemble pour la Catalogne (JxCat), avait annoncé la semaine dernière la tenue d’élections anticipées au Parlement catalan le 12 mai, prenant tout le monde par surprise. Cette annonce survenait à la veille de l’adoption à Madrid par les députés espagnols d’une loi d’amnistie pour les séparatistes impliqués dans la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne de 2017.
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