"C'est vraiment beau à voir": euphorie à Marseille pour l'arrivée de la flamme olympique dans la rade

"C'est vraiment beau à voir": euphorie à Marseille pour l'arrivée de la flamme olympique dans la rade

Une forêt de mâts, des coups de cornes, le son d'une cornemuse et les jets d'eau des marins-pompiers: le Belem, navire centenaire gardien de la flamme olympique, et des centaines de bateaux paradent ce mercredi 8 mai dans la rade de Marseille pour marquer l'arrivée de la flamme en France.

"C'est la folie depuis ce matin", s'enthousiasme auprès de l'AFP Yassine Nassah, 19 ans, qui se trouve à bord du Belem.

"J'aperçois les côtes marseillaises, c'est incroyable de retrouver ma ville, mon peuple, ma famille, avec tous ces bateaux qui nous accompagnent", explique ce jeune étudiant en comptabilité marseillais, sélectionné par la Caisse d'Epargne comme "éclaireur" pour accompagner la flamme à bord du trois-mâts de 58 mètres qui ramène la flamme olympique depuis la Grèce, après 12 jours de navigation.

Sur la terre ferme, la foule a gonflé petit à petit au fil de la journée. Sur le Vieux-Port, 50.000 personnes étaient déjà présentes en milieu d'après-midi, a assuré le maire de la ville Benoît Payan sur le réseau social X (anciennement Twitter).

De nombreuses personnes se sont aussi installées sur les pelouses du palais du Pharo qui permet d'avoir une vue panoramique sur la rade de Marseille, et donc la parade du Belem.

"C'est trop beau"

Le majestueux voilier historique a commencé à être vu au large de Marseille vers 8h. À 11h, il était rejoint par des centaines de bateaux, à voile ou à moteurs, et a entamé au son des sirènes une navigation de plusieurs heures, sur une mer calme et sous un soleil radieux.

"Vraiment, c'est trop beau. C'est trop beau!", partage à BFM Marseille Provence Albert Corrieri, doyen des porteurs de la flamme olympique qui a admiré le spectacle depuis la plage des Catalans et qui soufflera sa 102e bougie le 28 mai.

"C'est vraiment beau à voir, je suis content d'être arrivé à temps pour voir le bateau", explique de son côté Yann, un Québécois qui réalise un tour de France à vélo, "les derniers jours, j'ai pédalé pour pas manquer le Belem et voir la flamme. (...) Ça va être une belle histoire à rajouter à mon périple".

Foule sur la côte

Sortis avec leurs dériveurs aux voiles jaunes et bleues et de petits catamarans, des élèves de l'école de voile de la rade nord accompagnent la parade quelques minutes, sans trop s'éloigner des rives, où la foule s'est rassemblée pour admirer le spectacle.

Une quarantaine de bateaux des douanes, des marins-pompiers, de la Marine nationale et de la gendarmerie, avec 360 personnes à bord, sont chargés de sécuriser ce rassemblement nautique exceptionnel. Au plus proche du trois-mâts, des bateaux pneumatiques créent une "bulle" sécuritaire.

"Écartez-vous!", "Passez derrière!": muni d'un mégaphone, un officier de la gendarmerie donne ses ordres pour empêcher les plaisanciers de trop s'approcher.

Petit à petit, l'armada se rabat et se met en place à l'arrière du grand voilier, guidé par une vedette rouge des marins-pompiers. Les opérations sont dirigées par la préfecture maritime, depuis un centre de commandement où les officiers des différents corps de sécurité peuvent observer le ballet des bateaux sur des écrans et par une grande baie vitrée.

Navigation restreinte

Pour sécuriser les lieux de la parade, la navigation a été restreinte pour toutes les autres embarcations au large de la deuxième ville de France et dans et depuis ses différents ports,

À 19h, le navire fera son entrée dans le Vieux-Port. En présence du président Emmanuel Macron, le Belem sera accueilli par un feu d'artifice de "confettis recyclés biodégradables", par la musique de l'Orchestre philharmonique de Marseille et par les incontournables "tifos", ces impressionnantes bannières des supporters du bien nommé Olympique de Marseille.

Vers 19h40, la flamme olympique débarquera du Belem, dans les mains de Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012. Puis le chaudron olympique sera donc allumé, Quai de la Fraternité par un porteur dont l'identité est encore inconnue.

Article original publié sur RMC Sport