"C'est le sens naturel des choses": François Bayrou se dit favorable à un "passeport vaccinal"

Le président du Modem n'est pas opposé à la mise en place d'un passeport sanitaire qui conditionnerait l'accès à certains endroits aux personnes vaccinées contre le Covid-19.

François Bayrou, président du MoDem et Haut-commissaire au Plan, s'est dit favorable dimanche à l'idée d'un passeport sanitaire, qui conditionnerait l'accès de certains lieux à la vaccination contre le Covid-19.

Face au tollé suscité par un projet de loi sur les urgences sanitaires instituant la possibilité de voir conditionnés certains déplacements à la vaccination, le gouvernement a reporté de "plusieurs mois" le dépôt du texte devant le parlement.

"On peut tout à fait imaginer ça"

Interrogé sur LCI sur le sujet, il a estimé qu'"on peut tout à fait imaginer ça, que d'une certaine manière le fait d'être soumis à la vaccination ouvre des portes qui jusqu'alors étaient fermées".

C'est "le sens naturel des choses", a-t-il estimé, en défendant "tous les efforts qui peuvent être faits" pour "retrouver la vie la plus normale possible", à partir du moment qu'"aura été vérifié que, un, le vaccin est efficace, deux, qu'il est sans danger". "Pour aller dans ce sens-là aujourd'hui, nous n'avons que l'espoir du vaccin", a-t-il souligné, au premier jour de la campagne de vaccination en France et en Europe.

Quant aux nombreux Français sceptiques face au vaccin, François Bayrou a estimé qu'"une fois qu'on aura vérifié" qu'il est "sans risque" - ce qui "se fera en quelques jours ou quelques semaines" - "alors la demande de vaccins va beaucoup augmenter et on va atteindre des chiffres massifs qui permettront de vaincre l'épidémie".

Une initiative décriée par la droite et le RN

Si le gouvernement a démenti toute velléité de créer un "Etat sanitaire", le Rassemblement national et la droite ont vu ces derniers jours dans le projet de loi le risque d'une possible restriction à la liberté de déplacement.

Dans son article 3131?9, au 6e paragraphe, le texte prévoit que "le Premier ministre peut, le cas échéant (...) subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l'exercice de certaines activités à la présentation des résultats d'un test de dépistage établissant que la personne n'est pas affectée ou contaminée, au suivi d'un traitement préventif, y compris à l'administration d'un vaccin, ou d'un traitement curatif".

Article original publié sur BFMTV.com

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