"C'est plutôt le contraire": Jean Jouzel assure qu'il n'y a pas d'exagération dans les rapports du Giec
Le Giec, groupe international d'experts sur le climat de l'Onu, exagère-t-il dans les conclusions de ses rapports? Non, déclare sur BFMTV ce lundi le climatologue Jean Jouzel. "Il n'y a pas d'exagération dans les rapports du GIEC", martèle celui qui a été l'un des vice-président de cette institution entre 2002 et 2015.
"Pour avoir participé à quatre rapports du Giec, il n'y a jamais d'exagération dans les rapports du Giec par rapport à ce que nous vivons", explique-t-il.
"Je crois qu'on ne peut pas accuser le Giec d'être alarmiste"
"C'est plutôt le contraire, d'ailleurs. On nous reproche quelques fois de ne pas être assez alarmistes", souligne Jean Jouzel, prenant l'exemple des records de chaleur, qui "sont peut-être plus importants que ce qui avait été prévu".
"Globalement, ce qui se passe aujourd'hui, c'est ce qui est inscrit dans les rapports du Giec depuis les années 1990", explique le climatologue, qui note "l'intensification des évènements extrêmes, plus intenses et plus fréquents".
"Je ne vois pas vraiment des conclusions des rapports du Giec [qui ont été critiquées] pour avoir été exagérées. Je crois qu'on ne peut pas accuser le Giec d'être alarmiste. C'est une erreur", tranche-t-il.
Vive polémique
Ce lundi pourtant, le Giec a été vivement critiqué par le député Rassemblement national Thomas Ménagé. L'élu du Loiret a estimé qu'il ne faut pas se "baser uniquement sur les données du Giec", qui a "parfois tendance à exagérer".
Des propos qui ont provoqué un tollé, suscitant des réactions au sein du gouvernement et de la Nupes.
Face à la polémique, Thomas Ménagé a assuré qu'il n'y avait dans ses propos "aucune remise en cause du dérèglement climatique".
"Je parlais des recommandations du GIEC (anti-nucléaire, anti-voiture…) et de la communication alarmiste de leurs données !", s'est-il justifié sur X (ex-Twitter), expliquant n'avoir "aucune leçon à recevoir des fossoyeurs du nucléaire, des adeptes de l’écologie punitive et du libre-échange incontrôlé".