"C'est ma mission": Booba veut faire tomber "le monde totalement fake" des "influvoleurs"

Dans un entretien à Libération, le rappeur se positionne comme un "lanceur d'alerte" contre les pratiques de certains influenceurs et appelle les pouvoirs publics à "réagir".

Entre le rappeur Booba et l'influenceuse Magali Berdah, la hache de guerre est loin d'être enterrée. L'un des plus grands noms du rap français s'est mis en croisade et dénonce depuis plusieurs mois le business des influenceurs et les accuse régulièrement "d'arnaquer les honnêtes gens". Dans une interview publiée dans Libération ce jeudi, Booba estime qu'il a pour "mission" de dénoncer "un monde totalement fake".

"Leur délire là, le dropshipping, c’est révoltant. Et moi, parce que j’ai de l’impact et que je suis suivi sur les réseaux, c’est ma mission de le dénoncer", explique-t-il au quotidien national, qui lui consacre sa Une.

"On a déposé des plaintes et des signalements"

Booba attaque au vitriol les influenceurs. "Au-delà de n’avoir aucun talent, de faire la promotion de la culture du vide, de la débilité, et de ne pas payer leurs impôts en France, ils entubent des citoyens (notamment des adolescents) en leur vendant des saloperies", lance-t-il.

Interrogé par nos confrères de Libération sur les jeunes qui peuvent s'identifier aux influenceurs, Booba tempère. "Chacun regarde ce qu’il veut", explique-t-il, disant avoir été "révolté par la découverte d'arnaques massives."

"Ce qui me choque, c’est par exemple quand Maeva Ghennam, la vingtaine, vient dire sur Instagram qu’elle s’est fait faire un vagin de fille de 12 ans, et que derrière un chirurgien de 50 ans confirme. C’est quoi ça? C’est pas possible franchement", lance Booba.

"Une demande de justice"

Avec son équipe, le rappeur recueille sur une adresse mail de nombreux témoignages de personnes qui ont été arnaquées. "On a des centaines de cas, des jeunes, des mères de famille", déplore-t-il. "On a déposé des plaintes et des signalements auprès des services spécialisés", explique Booba.

"Maintenant, il faut que les autorités réagissent, moi je ne suis pas le ministre des fraudes. Parfois, on me tacle, genre je suis pas un enfant de chœur parce que je clashe Kaaris, mais là, ça n’a juste rien à voir. Il y a des enjeux financiers, des gros sous".

"Faut que ce soit la fin pour ces gens. Cette histoire ce n’est pas un clash, c’est une demande de justice. Et quand ce sera fini, j’apporterai des oranges à Magali Berdah", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com