C'est quoi, la « Grosse Bertha » ?

L’image vient du chef de file des sénateurs Républicains, Bruno Retailleau. Il assimilait le 49-3 dégainé par le gouvernement à la « Grosse Bertha ». Il s’agit du surnom donné à une pièce d’artillerie allemande (de son vrai nom 42-cm Kurze Marine-Kanone 12) utilisée lors de la Première Guerre mondiale. Ce canon faisait 10 mètres de long et pesait 42,6 tonnes. À titre de comparaison, les canons Caesar font plus de 10 mètres de long mais ne pèsent qu’entre 16 et 32 tonnes.

La « Grosse Bertha » pouvait envoyer des obus de 800 kilos à plus de 9 kilomètres. Son surnom est née en Allemagne (on y évoquait la « Dicke Bertha ») et lui vient de Bertha Krupp, fille unique et héritière de Friedrich Alfred Krupp, fondateur du groupe Krupp, un géant de l’acier qui existe encore, au sein de l’actuel groupe ThyssenKrupp.

Le terme a été popularisé en France lors de la Grande Guerre, car cette arme construite en masse donna un avantage considérable aux troupes allemandes. Le fort de Manonviller, en Lorraine, a été dévasté en 59 tirs en une seule journée.

Mais la célébrité de la Grosse Bertha vient du bombardement de Paris, en 1918. Sauf que… il s’agit d’une confusion. Aucune n’a servi lors de cette opération. Il s’agissait de canons longs , des « Ferngeschütz », également appelés par les Allemands « Pariser Kanonen », les « canons de Paris ». Ils faisaient 21 mètres de long pour un poids de 750 tonnes et propulsaient des obus de plus de 100 kilos à plus de 125 kilomètres de distance. des...


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