"C'est quand c'est difficile qu'il faut y aller": Sarah Knafo s'explique sur sa candidature aux européennes

Sarah Knafo passe de l'ombre à la lumière des meetings et des plateaux. La conseillère et compagne d'Éric Zemmour, propulsée cette semaine numéro 3 de la liste Reconquête menée par Marion Maréchal pour les élections européennes, a accordé ce dimanche 28 avril sa première interview télévisée dans la peau d'une candidate. "Aujourd'hui, j'ai envie de défendre mes idées en pleine lumière", a expliqué l'énarque.

Des débuts effectués alors que son parti dépasse à peine les 5% d'intentions de vote dans les sondages, palier devant être franchi pour obtenir le moindre élu au Parlement européen. "C'est quand c'est difficile qu'il faut y aller", a déclaré celle qui a pendant des années fait "le choix de la discrétion" à l'image de l'une de ses modèles, Marie-France Garaud, conseillère de Georges Pompidou et Jacques Chirac.

Pendant l'élection présidentielle de 2022, scrutin pour lequel Éric Zemmour était candidat, l'ancienne magistrate à la cour des Comptes était visible au premier rang des meetings mais son travail se faisait essentiellement en coulisses. Au point d'être la véritable éminence grise qui se cachait derrière cette candidature? "Absolument pas. Je ne connais pas un homme plus libre qu'Éric Zemmour. Il n'est la marionnette de personne", a-t-elle assuré

"À ce moment-là je me disais: 'Chacun doit rester à sa place'", a affirmé Sarah Knafo. "Moi ma place, c'était d'organiser, de coordonner, de réfléchir, et l'élection présidentielle c'est l'élection d'un homme, ce n'est pas l'élection d'une équipe, et encore moins celle d'un couple."

Des divergences "dérisoires" avec Marion Maréchal

Sarah Knafo aurait choisi de se soumettre pour la première fois aux suffrages des Français "après avoir écouté les sollicitations" autour d'elle. "Marion Maréchal m'a fait l'honneur de me faire cette proposition. Elle fait partie des gens qui m'ont convaincue."

Une façon de balayer des divergences stratégiques entre Sarah Knafo et Éric Zemmour, qui n'hésitent pas à pointer du doigt les différences entre les programmes du RN et de Reconquête, et Marion Maréchal, qui prend soin de ne pas attaquer trop frontalement un Jordan Bardella caracolant en tête des enquêtes d'opinion avec le RN?

Des différences qui paraissent pour Sarah Knafo "dérisoires", elle qui préfère rappeler le "courage" de la nièce de Marine Le Pen d'avoir quitté le RN pour rejoindre les rangs de Reconquête.

Article original publié sur BFMTV.com