"C'est ancré en moi": ces fans français qui suivront avec passion la visite de Charles III

"C'est ancré en moi": ces fans français qui suivront avec passion la visite de Charles III

Ema Chovaux, une étudiante de 19 ans, sera ce mercredi au pied de l'Arc de Triomphe quand le roi Charles III et son épouse Camilla ravivront la flamme de la tombe du soldat inconnu avant de descendre les Champs-Élysées au premier jour de la visite d'État du nouveau souverain britannique en France. Du moins, elle espère qu'elle ne sera pas trop loin.

"J'espère pouvoir faire des photos", confie-t-elle à BFMTV.com. "Je vais aussi rapporter celles que j'ai avec les membres de la famille pour leur montrer."

Car Ema Chovaux a déjà rencontré certains membres de la famille royale britannique. Le prince William lors du centenaire de la bataille d'Amiens en 2018 et deux ans plus tôt Camilla - "qui m'a prise dans ses bras" - lors des commémorations de la bataille de la Somme à Thiepval. Ce jour-là, Ema Chovaux n'avait que 12 ans. "J'avais participé à un concours et j'avais gagné des places", se souvient-elle.

"Je voulais absolument donner en main propre une lettre à Kate qui était également présente. Mais c'est Camilla qui s'est approchée de moi. J'étais en larmes, elle m'a réconfortée, a pris la lettre et j'espère qu'elle l'a remise à Kate."

"C'est ancré en moi"

Des courriers à la famille royale, la jeune fille a pris l'habitude d'en écrire à chaque moment important. Mariages, naissances, le jubilé mais aussi le décès de la reine Élisabeth. Elle a même reçu des réponses - sept au total - qu'elle conserve précieusement.

"Pour les naissances, j'ai reçu un faire-part et pour le jubilée, une photo de la reine. Pour sa mort, je n'ai encore rien reçu."

Si elle sait à quand remonte précisément cet amour pour la famille royale - ses 8 ans, quand sa sœur lui a rapporté d'un voyage à Londres un album avec des gommettes pour habiller la famille royale - impossible d'en expliquer la raison. "C'est ancré en moi."

"Je ne peux pas dire pourquoi j'adore la famille royale britannique, moi-même je ne sais pas. Mais ça fait partie de moi."

Elle se souvient de son émotion intense lors de sa première visite du palais de Buckingham avec ses parents. Elle avait 10 ans, "c'était le 12 octobre, le jour de mon anniversaire" et est même convaincue d'avoir aperçu la reine à l'une des fenêtres. Depuis, elle retourne à Londres au moins une fois par an, toujours sur les traces de la famille royale.

Fan depuis 37 ans

C'est également le cas de Cyril Gomet, passionné de la famille royale "depuis trente-sept ans", précise-t-il pour BFMTV.com. Les résidences des membres de la famille - palais de Kensington, Clarence House - mais aussi les maternités où Kate et Megan ont accouché font toujours partie de ses étapes.

Il était sur place lors des mariages de William - "j'étais super près, c'était génial" - et Harry, du jubilé et du couronnement de Charles - "je l'ai vu au balcon" après avoir passé sept heures sous la pluie à l'attendre. Il est aussi allé, plusieurs années d'affilée, à la sortie de la messe de Pâques au château de Windsor pour apercevoir l'ensemble de la famille.

"Je ne peux pas décrire l'émotion, je suis presque en lévitation. C'est un moment de bonheur."

Cyril Gomet a également pu serrer la main de la princesse Anne - la sœur cadette de Charles - lors de la commémoration de la libération de Sennecey-le-Grand, une commune de Saône-et-Loire, en 2004. "Je l'ai saluée, c'était un très grand moment."

"J'aimerais pouvoir dire que j'étais là"

L'élément déclencheur de cette passion: le mariage du prince Andrew - troisième enfant de la reine Élisabeth II - et Sarah Ferguson. "C'était le 23 juillet 1986", lance-t-il sans hésiter. L'adolescent se met alors à découper dans la presse les articles qui ont trait à la famille royale. En deux ans, la passion est là.

Ses professeurs d'anglais et correspondants sont mis à contribution pour lui rapporter journaux, cassettes vidéos et produits dérivés. C'est d'ailleurs l'un de ses enseignants qui l'abonne à Majesty Magazine, la revue de référence outre-Manche sur l'actualité de la Couronne.

Cyril Gomet croise les doigts pour assister ce mercredi au discours du roi au Sénat - il fait jouer de son réseau. "J'ai lancé quelques pistes, ça se présente plutôt bien mais je crains que les difficultés ne viennent du côté de la sécurité britannique." Cela avait déjà été le cas lors de la visite initialement prévue en mars dernier, reportée en raison du mouvement de protestation contre la réforme des retraites.

Se trouver "dans le même espace, au même moment que le roi, pendant presque une heure" serait pour lui un moment inoubliable. "Surtout dans le cadre de sa première visite d'État, pour un discours au palais du Luxembourg devant la représentation nationale, ça aurait du panache."

"J'ai pu dire que j'étais là quand il a été couronné, j'aimerais pouvoir dire que j'étais là pour sa première visite en France en tant que roi."

Une passion jusqu'en Polynésie

Matéo Puairau, animateur radio à Polynésie La Première, est lui aussi un fan inconditionnel de la famille royale britannique. "Depuis vingt-et-un ans", précise-t-il à BFMTV.com. Son coup de foudre, en particulier pour la mère de Charles, remonte à 2002, alors qu'Élisabeth et Philip étaient de passage à Tahiti.

"Je n'étais encore qu'un gamin mais j'ai tout de suite été emporté par son histoire."

La mort de la reine l'a beaucoup affecté, d'autant plus qu'il a dû l'annoncer en direct dans son émission. Difficile alors pour lui de garder son calme et de rester professionnel "jusqu'à la fin de l'émission", sans montrer son émotion. S'il a "énormément regretté" de pas avoir été présent aux célébrations de son jubilé de platine, peu de temps avant sa mort l'année dernière, il était cependant à Londres pour le couronnement de Charles, au mois de mai dernier.

"C'était important pour moi de vivre ce moment en Angleterre. On ne vit pas un couronnement tous les ans. Et c'était exceptionnel, c'est comme si j'assistais à celui de la reine Élizabeth II mais à travers Charles III."

Matéo Puairau ne sera "malheureusement pas" sur place lors de la visite royale. En cause: ses obligations professionnelles ainsi que les quelque 16.000 km qui séparent Tahiti de la métropole. Mais il sait déjà qu'il suivra "chacun des pas du roi et de la reine".

Article original publié sur BFMTV.com