Cession de M6 : le gendarme français de la concurrence met la pression

Le groupe Bertelsmann qui détient M6 cherche un nouvel acquéreur pour sa participation dans le groupe de télévision.  - Credit:Mourad ALLILI / MAXPPP
Le groupe Bertelsmann qui détient M6 cherche un nouvel acquéreur pour sa participation dans le groupe de télévision. - Credit:Mourad ALLILI / MAXPPP

Le calendrier permettant la cession de M6 par son actionnaire Bertelsmann est « très tendu », a prévenu mardi le président de l'Autorité française de la concurrence Benoît Cœuré lors d'une audition au Sénat, alors qu'au moins trois offres de reprise sont actuellement à l'étude. Le groupe Bertelsmann cherche un nouvel acquéreur pour sa participation dans le groupe de télévision et de radio après l'échec de la fusion imaginée avec TF1 (groupe Bouygues), et finalement abandonnée par les parties face aux réticences de l'institution qui s'était chargée d'examiner l'opération.

Désormais, le temps presse, car l'autorisation de diffusion de la chaîne principale M6 sur la TNT doit être renouvelée en mai 2023 par l'Arcom, régulateur de l'audiovisuel, empêchant ensuite, selon la loi, tout changement de contrôle de la fréquence pendant cinq ans.

« Si l'opération n'est pas notifiée avant la fin octobre, ça va être difficile »

« Il y a une sorte de rétroplanning » aux mains de l'Arcom, a déclaré Benoît Coeuré en rappelant qu'un examen sur les questions de concurrence doit aussi avoir lieu. « Si l'opération ne nous est pas notifiée avant la fin octobre, ça va être difficile, et c'est dans tous les cas très tendu », a-t-il ajouté. Selon lui, « compte tenu de la taille des acquéreurs potentiels tels qu'ils ont été mentionnés dans la presse, la logique voudrait que cette opération soit examinée par la Commission européenne », gardienne de la concurrence dans l'UE. Celle-ci pou [...] Lire la suite