Ces pays d'Europe où le train est plus cher que l'avion

Une politique tarifaire contraire à la nécessité de favoriser des modes de transport moins polluants.

Photo d'illustration / Getty Images
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Face au réchauffement climatique, les scientifiques appellent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et donc à privilégier les moyens de transport les moins polluants, en préférant par exemple le train à l'avion. Si ce choix est bon pour la planète, il n'est pas forcément bon pour le porte-monnaie, relève Greenpeace.

Le train 2,6 fois plus cher que l'avion en France

Dans une étude publiée le 20 juillet, Greenpeace s'est intéressé à la différence de prix entre le train et l'avion dans différents pays d'Europe. Seules les liaisons entre villes distantes de moins de 1500 km, ayant un aéroport international ainsi qu'une gare, et avec un itinéraire en train faisable dans la journée ou en train de nuit avec des connexions n'excédant pas 24h ont été analysées.

L'étude révèle que dans de nombreux pays étudiés, le train reste plus cher que l'avion : 2,6 fois plus cher en France, et jusqu'à 4 fois plus cher au Royaume-Uni.

Des billets de train jusqu'à 8 fois plus cher que l'avion

Les liaisons choisies pour la comparaison de prix sont notamment celles entre capitales européennes, villes de plus d'un million d'habitants, ou destination touristique hautement fréquentée, comme Venise et Nice, ainsi que les trains de nuit facilement accessibles ou les trajets réalisables en train facilement et en avion comme Paris-Toulouse ou Amsterdam-Londres.

Parmi les différences de prix les plus frappantes, Greenpeace relève le cas du trajet entre Paris et Valence (Espagne), avec un billet de train près de 8 fois plus cher, le trajet Marseille Londres, où le train est 6,7 fois plus cher ou encore Marseille - Rome, 4,5 fois plus cher par les rails que par les airs.

Une fiscalité avantageuse pointée du doigt

L'ONG pointe du doigt la fiscalité avantageuse dont bénéficie le secteur aérien : "les compagnies aériennes ne paient ni taxe sur le kérosène ni TVA sur les vols internationaux alors que les compagnies ferroviaires doivent payer des taxes sur l'énergie, la TVA et des péages ferroviaires conséquents dans la plupart des pays", dénonce Greenpeace dans son rapport.

Au-delà de la fin des avantages dont bénéficie le secteur aérien, l'ONG appelle à introduire des tickets climat nationaux, à l'instar de ce que fait l'Autriche, à interdire toutes les publicités des compagnies aériennes ainsi que les vols court-courriers avec une alternative raisonnable en train, tout en renforçant en parallèle l’offre ferroviaire en créant davantage de liaisons ferroviaires plus directes.

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