Les «Cercles» de Boris Charmatz au Festival d’Avignon 2024

Ouverture du Festival d'Avignon ce soir dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes comme il se doit, avec un spectacle de la performeuse espagnole Angelica Liddell qui rend hommage au cinéaste suédois Ingmar Bergman. Mais l'ouverture se fait aussi en fin d'après-midi dans un stade de foot où le chorégraphe Boris Charmatz mêle près de 200 amateurs et professionnels, un spectacle ouvert gratuitement au public et qui s'intitule Cercles.

C'est un spectacle généreux que propose Avignon en cette ouverture du festival à la veille du premier tour des élections législatives en France. Gratuit, avec près de 200 interprètes, mais dans un climat chargé avec la montée d'une extrême droite qu'appréhendent les artistes. « Évidemment, il y a des danseurs professionnels, puis des danseurs amateurs qui viennent vivre une expérience collective aussi, face au monde, face à l’adversité, il faut serrer les coudes, être ensemble, en mouvement. Je trouve que ce n’est pas mal de lever le poing ensemble. »

Un spectacle intitulé Cercles, chorégraphié par Boris Charmatz : « Le cercle, est-ce une communauté fermée ? Ou est-ce un cercle qui peut parler aux gens qui regardent ? J’ai l’impression, quand on les regarde, que c’est aussi un cadeau. Et qu’on aille à la Cour d’honneur du Palais des papes ou ici sur notre terrain de foot ou ailleurs, le Festival d’Avignon est typiquement quelque chose où le public et les artistes, ensemble, font Avignon. C’est ça qui est magnifique. »

Les danseurs courent, s'enlacent, tournent en cercle comme un seul corps. « On fait du sol, on est en l’air, on fait de grands gestes, des pas chassés, des déboulés, c’est vraiment intense comme expérience… »


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