Le Centre Pompidou retrace la genèse de l'artiste Christo à Paris

Pour réaliser des projets fous, on se doutait qu'il fallait de la ténacité. Une montagne de ténacité. L'exposition "Christo et Jeanne-Claude – Paris!", présentée au Centre ­Pompidou à partir du 1er juillet, jour de réouverture du musée parisien, est une ode à la persévérance et aux obsessions au long cours. Elle présente les années parisiennes de Christo, entre 1958 et 1964, ainsi que l'aventure du célèbre ­empaquetage du Pont-Neuf de 1975 à 1985. Un retour aux sources d'un geste, celui d'emballer, de jouer avec le drapé afin de révéler la beauté, une silhouette.

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Les amateurs des grandes œuvres spectaculaires et éphémères de l'artiste américain d'origine bulgare, mort le 31 mai à 84 ans, et de sa femme, Jeanne-Claude (décédée en 2009), seront désarçonnés. L'événement n'est en effet pas une rétrospective : les visiteurs ne verront des photos du Reichstag, emballé en 1995, ou du chemin en safran flottant sur le lac d'Iseo en Italie, en 2016, que brièvement, à la sortie. Ils seront essentiellement plongés dans un monde austère et dérangeant, loin des couleurs éclatantes des immenses installations ultérieures. Une accumulation ­d'objets ­modestes du quotidien, tous empaquetés, fantomatiques, telle une critique incarnée de la société de consommation.

Emballages figuratifs

"Nous voulions mettre en avant ces œuvres des premières années, explique Sophie Duplaix, la commis...


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