Des centaines de millions de dollars pour les traitements à base de substances psychédéliques

Les jeunes pousses spécialisées dans les drogues psychédéliques à usage médical ont le vent en poupe, constate le Financial Times : rien qu’en janvier dernier, elles auraient réussi à lever plus de 163 millions de dollars.

Il s’agit de start-up qui cherchent à développer des médicaments à base de substances psychotropes comme la MDMA, plus connue sous le nom d’ecstasy, les champignons à psilocybine ou la 5-MeO-DMT, un dérivé de la tryptamine, un composé présent dans certaines plantes utilisées dans la pratique du chamanisme. Elles viennent de réaliser “le deuxième meilleur mois de collecte de fonds jamais enregistré après le pic de mars 2021”, précise le quotidien économique britannique.

Deux puissants fonds souverains, le singapourien Temasek et Mubadala, la société d’investissement du gouvernement d’Abou Dhabi, sont actuellement en pourparlers pour financer des groupes de biotechnologie travaillant sur ces substances psychotropes. Le paradoxe veut que l’un et l’autre soient situés dans des pays dotés de lois “parmi les plus sévères du monde en matière de détention de drogue”, souligne au passage le quotidien.

Nouvelles règles

Deux raisons à ce regain d’intérêt spectaculaire des investisseurs pour les médicaments hallucinogènes. D’une part, les réglementations sont en train d’évoluer, notamment aux États-Unis, où la Food and Drug Administration (FDA), l’agence fédérale américaine, a publié l’année dernière des directives précises pour la recherche en la matière. D’autre part, les derniers essais conduits sur certaines substances psychédéliques montrent qu’elles peuvent être très efficaces contre de nombreux problèmes mentaux.

Le potentiel commercial de ce type de traitement apparaît donc considérable, souligne le Financial Times. Le spray nasal baptisé Spravato, basé sur une molécule de la kétamine, un psychotrope connu depuis longtemps comme anesthésique, figure ainsi déjà parmi les produits phares du groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson. Utilisé contre la dépression, “il devrait réaliser pour plus de 1 milliard de dollars de ventes cette année, selon les analystes”.

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