« Cela n’a aucun intérêt d’être optimiste en politique »

Le président Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du 12 juin 2024.  - Credit:Michel Euler/Sipa
Le président Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du 12 juin 2024. - Credit:Michel Euler/Sipa

« Dès qu'il y a un fait divers, il est monté en épingle partout. » Le président de la République a lancé ce 12 juin la campagne des législatives lors d'une conférence de presse. Interrogé sur la possible arrivée de Jordan Bardella à Matignon, Emmanuel Macron a reconnu sa part de responsabilité dans la montée des extrêmes en France, qui l'a conduit à dissoudre l'Assemblée nationale.

Le chef de l'État, qui se dépeint comme un « indécrottable optimiste », a aussi pointé le rôle des médias et des réseaux sociaux qui, selon lui, donnent le sentiment d'une France « Orange mécanique ». Il y a une « prime à l'émotion négative, à la surréaction, à l'épisode du moment, a-t-il expliqué. Celui qui monte, c'est celui qui porte le mieux l'épisode négatif ».

L'économiste Nicolas Bouzou, auteur de La Civilisation de la peur (XO éditions), un essai que le président aurait lu, ne nie pas l'impact du traitement de l'information sur l'ambiance du pays. Mais il appelle Emmanuel Macron à la lucidité sur les grandes thématiques bien réelles qui poussent les Français dans les bras des extrêmes.

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Le Point : Emmanuel Macron a-t-il raison de pointer la responsabilité des médias dans la montée des extrêmes ?

Nicolas Bouzou : Il y a une part de vrai. Les faits divers sont parmi les informations qui captent le plus l'attention du public. Les médias le savent, et plus particulièrement les chaînes d'inf [...] Lire la suite