Cedeao, Rafah, Zelensky : les informations de la nuit

La Cedeao lève une grande partie de ses sanctions contre la Guinée et le Mali. Dans un communiqué publié dimanche à l’issue de son sommet extraordinaire au Nigeria, la Cedeao a annoncé “lever les sanctions financières et économiques à l’encontre de la République de Guinée” et “lever les restrictions sur le recrutement des citoyens de la République du Mali pour des postes professionnels au sein des institutions de la Cedeao”. Le Niger avait droit eu un traitement similaire la veille, mais le Burkina Faso, autre État en conflit avec l’organisation régionale, n’a en revanche pas été mentionné dans le communiqué final. La Cedeao tente ainsi de reprendre le dialogue avec ces quatre régimes militaires, tandis que le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui ont notamment tourné le dos à la France et se sont rapprochés de la Russie, ont annoncé en janvier leur intention de quitter l’organisation. Le quotidien burkinabé L’observateur Paalga a pour sa part accueilli la nouvelle avec circonspection : “quitte à se dédire, à avaler des couleuvres et boire le calice du reniement jusqu’à la lie, la communauté ouest-africaine [est] prête à tout pour ramener dans la famille ses désormais ex-membres” Le journal, sur un ton sarcastique, estime ainsi que la Cedeao vient “de se faire hara-kiri”, se demandant ce qu’elle ferait face à de nouveaux putschs “puisque l’expérience a montré que les coups d’État ne sont pas interdits mais qu’il faut juste les réussir.”

Israël promet une offensive sur Rafah, même en cas d’accord sur une trêve. Lundi matin, l’armée israélienne a présenté un plan d’“évacuation” des civils des “zones de combat” dans la bande de Gaza, c’est-à-dire essentiellement de Rafah, “dernier bastion” du Hamas selon Benyamin Nétanyahou, interrogé dimanche dans l’émission Face the Nation sur la chaîne américaine CBS. Concernant une possible trêve, il a estimé que l’organisation islamiste se trouvait sur “une autre planète” dans les négociations mais a juré que son gouvernement “y travaillait” et faisait tout son possible pour libérer les otages restants. Le dirigeant israélien a par ailleurs défendu son action militaire à Gaza, affirmant que les États-Unis feraient “bien plus” s’ils étaient confrontés à une attaque terroriste similaire celle du 7 octobre. “Nous écarterons [les civils] du danger, nous terminerons le travail et nous obtiendrons une victoire totale, nécessaire pour donner un avenir sûr à Israël, un avenir meilleur à Gaza et un avenir meilleur au Moyen-Orient”, a assuré Nétanyahou.

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