Cathédrale Notre-Dame : où en est le chantier ?

Philippe Dillmann. En tout, le chantier scientifique compte 200 personnes. Sur le terrain, il y a bien sûr des historiens, des archéologues avec des spécialités diverses, mais aussi des chimistes, des physico-chimistes, des géologues… Ils analysent le bois, la pierre. Nous avons également des acousticiens qui modélisent l’acoustique de la cathédrale. Pas uniquement pour les cloches. C’est important pour le son de l’orgue, par exemple. Les études sur la charpente permettent par ailleurs de recueillir des informations sur le climat médiéval. Notamment sur les températures et les précipitations de l’époque où ont poussé les arbres de la charpente. Ce sont des données intéressantes à intégrer dans la grande réflexion actuelle sur l’évolution du climat. Il y a aussi des anthropologues et des sociologues qui étudient ce qu’on appelle l’émotion patrimoniale : comment un tel incendie a pu toucher des populations différentes et ce que cela signifie. Ils comparent entre autres les conséquences de ce drame à d’autres similaires : l’incendie du Musée national du Brésil à Rio de Janeiro en 2018 ou celui du Parlement de Bretagne à Rennes en 1994.

Personnellement, je suis archéomètre. C’est une discipline qui utilise les sciences actuelles pour étudier les objets archéologiques. Les dater, savoir d’où ils viennent, comment ils ont été fabriqués. On ne fouille pas le terrain. On utilise des microscopes, des spectromètres de masse, des accélérateurs de particules

Oui. Nous avons des spécialistes (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Qui a inventé le français ?
Comment fête-t-on l’Aïd el-Fitr à travers le monde ?
Le classement des langues les plus parlées au monde
Découvrez le lauréat du prix spécial du Suspense 2023 Ça m’intéresse Histoire
Le repas-type des Gaulois